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publié par Mickaël Adamadorassy, Philippe Ache le 23/10/18
Pauline Drand - l'O Gib, Montreuil - 20/10/2018

Cette année, octobre ne fut pas gris, mais bleu. Si les « Faits Bleus » de Pauline Drand ont longtemps été désirés, ils ont été la bande son des jours qui viennent de s’écouler.

Il y eut d’abord cette session du Cargo qu’il nous tarde de vous faire découvrir.

Puis ce fut une belle soirée à La Passerelle.2. Pauline y présenta un recueil de poésie paru chez Isti Mirant Stella, intitulé « Faits bleus » comme son disque. Un recueil constitué d’haïkus sans rapport avec le disque. Toutefois, plutôt que de lire ses propres mots, Pauline, par pudeur, préféra dire ceux d’Emily Dickinson, Aragon et d’Alejandra Pizarnic, le tout entrecoupé des morceaux de son disque et d’une reprise d’ « Indian Song » de Jeanne Moreau. Une soirée magique !

Enfin et surtout, il y a ce concert à l’O Gib, soirée de présentation de l’album. Dès les premières notes, il se passe quelque chose : on reconnaît « Soupirs », mais un « Soupirs » à l’introduction fougueuse, presque rageuse, Pauline a des choses à montrer. L’interprétation qui suit est plus classique, mais rarement on l’a vue aussi à l’aise. « Aéroport », « Faits Bleus » « Les vaincus » : la chanteuse enchaîne les titres de son album, moins mélancolique qu’à son habitude, mais tout aussi solaire. Elle poursuit par deux inédits « Salomé » et « Désir » combinant maîtrise et lâché prise. Suivent un impeccable « Ma pareille » et les traditionnels frissons qui l’accompagnent et ne s’estompent pas avec « Les roses » et « Aux jours de juillet ». « Emilie Sait » se voit encadré de deux inédits dans lesquelles Pauline instille une coloration rock, un peu dans l’esprit du répertoire de Lisa Portelli.

Ce soir Pauline est souriante, radieuse (les leds n’y sont pour rien). Elle plaisante avec le public, rit de bon cœur. Sur Le Cargo !, nous l’avons souvent vue en concert et ce set est musicalement l’un des tous meilleurs. Mais il y a plus : tout au long du set Pauline semblait heureuse. Le bonheur lui va bien : il est communicatif.

Texte de Philippe Ache et Photos de Mickaël Adamadorassy

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