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publié par Renaud de Foville le 24/09/02
oslo telescopic
- the dominic o project
the dominic o project

invective

que font les bretons ? toujours en première ligne pour d’incroyables revendications, indétronables dans l’organisation de festival et en tête des régions pour festives, chacun d’entre nous qui a ressentit, au moins une fois, cette fibre bretonne peut aujourd’hui se poser cette grave et importante question : que font les bretons ? a dire, bien sûr, avec une emphase toute shakespearienne. sont-ce les tonnes d’or et d’alcool qui empêchent tiersen et miossec d’ouvrir les yeux ? ne voient ils pas que l’un des leurs vient de vivre un véritable drame, un acte de barbarie ? des questions que nous nous devons de poser, ici même, sur notre fier cargo ! nous savions que le monde du show-biz était impitoyable... mais, franchement, pas à ce point. mais où sont donc les dan ar braz, armens et autre tarmac ? patrick le lay a beau faire une chaîne entièrement bretonne, mais que fait il pour protéger les artistes et la liberté.... heu, non pardon oubliez cette dernière invective...

microcosme

tout le monde sait que, après le magnifique remué, dominique a est parti de lithium pour rejoindre l’équipe labels. quelles que soient les raisons profondes et les motivations des dirigeants de lithium - plus ou moins proches de la mouvance bretonne selon des sources bien informées - ils ne devraient pas cautionner ce qu’il vient de se passer dans le petit microcosme de la musique dite indépendante. résumons les faits : l’un des groupes les plus mystérieux de ce label - les oslo telescopic - a tout simplement enlevé dominique a pour l’obliger à écrire et chanter pour eux. oui, vous avez bien lu et que le disque soit l’un des meilleurs de cette fin d’année - et même très certainement de l’année, on y reviendra dans quelques semaines - ne pardonne rien.

austro-hongrois

sur notre vieux rafiot, nous nous sommes longuement interrogés, peut on cautionner des méthodes dignes de rappeurs cocaïnomanes en chroniquant le dominique o project... et, après un temps de réflexion proche de la nano seconde, j’ai unanimement voté « oui » ! s’il est évident que dominique a a été très vite atteint du syndrome de stockholm (le truc qui vous fait aimer plus que votre chien et votre télécommande les types qui vous enferment des mois dans une cave sans eau et sans nourriture !!!), on le comprend. non seulement le monde des oslo telescopic est passionnant, riche et captivant, mais les mélodies que le mystérieux trio austro-hongrois (je dis ça pour leur donner un port d’attache, mais je n’en sais pas plus que vous...) a apporté à dominique a ne pouvaient que lui donner envie de foncer tête baissée. si tout reste très flou autour des différents albums concept des oslo telescopic, on sait juste pour celui là que le groupe a composé et qu’ensuite dominique a, décidément l’une des plus belles voix française, y a posé ses mots.

auberge

mais attention, si on ne sait pas comment est ressorti le breton de cette aventure, on peut vous certifier sur le cargo ! que vous, vous ne sortirez pas indemne des écoutes du dominique o project : le vent de folie qui souffle sur les 12 morceaux est contagieux au plus haut point. le démon de la danse risque de vous transformer en rejeton des monty python et de bourvil pour une danse bien peu académique sur "dirty food" et plus encore sur le totalement allumé et génial "hit hit hit". a chaque chanson changement d’air, changement d’atmosphère... car avec le dominique o project on se croirait dans un labyrinthe où les différents couloirs nous emmèneraient dans des recoins aussi différents les uns des autres que les clients d’une auberge espagnole : la prohibition des années 30 avec "violente", un monde étrange et merveilleux, parfois inquiétant, parfois envoûtant, pour "the stockholm syndrome", les bas-fonds new-yorkais où l’on pourrait croiser tricky en descente d’acide sur "eucalyptus"...

poisseuse

comme quoi, oui hein comme quoi, on ferait mieux de se méfier des plantes : c’est peut-être la leçon à retirer de ce morceau à ne pas écouter, certes, un lendemain de cuitequifaitmalàlatête, mais à écouter tout le reste du temps. sans exception. s’échouer sur des rivages des "yeux de l’amour", se perdre dans les abîmes délicates et troublantes de "hveragerdi" pour relever la tête sur le sublime "j’enterre la pluie" et se faire un film, à l’atmosphère poisseuse des bars de polar en "noir et blanc", où l’on croise des regards coupables, des femmes fatales brisant la vie d’inconnus attachants. et l’on pourrait feuilleter jusqu’à "lumières du nord", l’un des plus beaux morceaux de cet album, ce chapelet de chansons aussi disparates que réussies, aussi différentes qu’indispensables pour créer un univers foutraque, certes, mais si captivant que l’on ne peut, très vite, plus s’en passer. un seul achat, autant de prises que l’on veut, des effets permanents, des visions et des hallucinations qui vous marquent et ne vous quittent plus des jours durant. une nouvelle drogue est apparue sur le marché. notre belle jeunesse française est foutue, et c’est tant mieux. que fait la police, que font les bretons ?

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publié par le 24/09/02
Derniers commentaires
Sfar - le 04/01/08 à 21:39
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Cet Album que je garde précieusement depuis des années sur les étagères de ma cdthèque comme une relique pour que les générations suivantes sachent qu’il a existé .. a été chroniqué ici même

Hé ben merde alors !