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publié par Céline Non, Mathilde Vohy le 08/05/19
Odezenne - l'Elysée Montmartre, Paris - 03/04/2019

Cela faisait 5 mois que le public parisien attendait le retour d’Odezenne. Après un passage éclair au Trianon le 29 novembre dernier à l’occasion de la sortie de leur album Au Baccara, les Bordelais revenaient les 3 et 4 avril pour deux concerts renversants à l’Elysée Montmartre.

La salle parisienne affichait complet pour les deux passages d’Odezenne et en effet, le concert n’avait même pas commencé qu’il y faisait déjà bien chaud. Pour faire doucement monter la température, c’est d’abord Moussa qui se présente sur scène. Tout de blanc vêtu et juste une guitare à la main, le chanteur de 25 ans semble encore jeune et innocent. Pourtant, son charme et ses mots conquièrent rapidement le public. Ses morceaux, entre la chanson et le rap sur fond d’électro et de solos de guitare s’inscrivent dans la même lignée que ceux d’Odezenne. « Cabrioli », son tube très rythmé sorti en 2017 donne le tempo et nous met bien en jambes avant d’accueillir Odezenne.

Un court moment d’attente et c’est aux Bordelais d’investir la scène de l’Elysée Montmartre. Malgré l’excitation débordante du public parisien, Odezenne choisit de garder des forces et d’entamer calmement le concert avec « Nucléaire ». Dans ce titre, issu de leur dernier album, et exclusivement écrit en rime pauvre “eu”, comme dans« Un corps à prendre » et « Lost », joués après, le thème des amours déchus est évoqué avec beaucoup de douceur et de mélancolie.

Il est d’ailleurs agréablement surprenant de constater à quel point les chansons du groupe font danser les publics à qui elles sont présentées alors que les thèmes abordés y sont foncièrement noirs. Après la mélancolie de l’amour, Jacques, Mattia et Alix enchaînent sur les addictions, la drogue et l’alcool avec leurs tubes « Vodka », « En L » ou « James Blunt », d’ailleurs composé à l’aide de Moussa qui officiait en première partie. “J’ai collé deux feuilles en L”, “Fume un, fume un, James Blunt” pendant que le public reprend les refrains entraînants du groupe, un nuage de fumée envahit la salle et nous fait clairement tous planer.

C’était sans compter l’arrivée de « Souffle le Vent », sûrement un titre les plus lunaires et puissants du groupe. Les mots sont profonds, l’instru enivrante. Cette énergie débordante sera perpétuée par l’interprétation des titres de leur avant-dernier album Dolzinger Str.2 : « On nait on vit on meurt », « Satana » ou encore « Bébé ». Le concert atteint l’apothéose lorsque le groupe remonte sur scène pour jouer « Bûche », titre sorti de nulle part un 25 décembre 2013. Cette folie et ce public en trans deviendront même trop durs à maîtriser pour la sécurité qui se fera déborder par un envahissement de scène à la fin du concert. Des synthés, des cheveux longs et de la poésie, c’était le retour magistral d’Odezenne à Paris.

P.-S.

Ce concert est disponible en vidéo

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