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publié par Emmanuelle Nemoz le 12/11/21
Obi Bora - Château Rouge, Annemasse - 29/10/2021

Obi Bora a quitté le Nigéria il y a 10 ans pour fuir les violences endémiques de son pays natal. Pour raconter son quotidien de migrant sans papiers, depuis son odyssée pour atteindre l’Europe jusqu’à son errance de pays en pays et ses séjours en squats voire en prison (après que sa demande d’asile ait été refusée par la Suisse), Obi écoute la petite musique qui se joue dans sa tête, et la traduit, en s’aidant de tutos en ligne, sur le petit ordinateur portable qu’il s’est acheté dès qu’il a trouvé un peu de travail.

A Lyon, il rencontre Cédric de la Chapelle, le ginger de Slow Joe & The Ginger Incident (avec lesquels nous avions tourné deux sessions à retrouver ici et ) qui, convaincu, l’aide à finaliser ses morceaux et à démarrer son parcours de musicien professionnel.

Obi et sa musique séduisent le Printemps de Bourges, les Nuits Sonores et Le Sucre (Lyon), La Sirène (La Rochelle), Château Rouge (Annemasse), le Rocher de Palmer (Bordeaux) et Ground Control (Paris) qui mettent en place, avec le label Horizon Musiques, une résidence itinérante intitulée Migration Positive, qui lui permet de bâtir son set live tout en participant à des échanges sur son parcours de migrant avec les acteurs sociaux-culturels locaux.

C’est dans ce cadre que nous avions pu assister à l’un des tous premiers concerts d’Obi en début d’année, à la fin de sa résidence à Château Rouge, avant de le retrouver sur la même scène cet automne, après qu’il ait sorti son premier album, Black Prayers, et participé à ses premiers festivals (Printemps de Bourges, MaMa...).

Avec toute la conviction de celui qui sait de quoi il parle, Obi chante sa traversée du désert, sa compassion pour les migrants, les opprimés, ceux qui luttent pour s’en sortir, mais surtout la fraternité et l’espoir d’un avenir meilleur, sur des rythmes hip hop, afrobeat ou electro, toujours accompagné par Cédric de la Chapelle et à le voir sur scène on dirait qu’il a déjà des années d’expérience. Un natural comme diraient les anglo-saxons, qui a trouvé sa voix et sa voie.

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