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publié par Renaud de Foville le 29/02/00
oasis
- standing on the shoulder of giants
standing on the shoulder of giants

petite claque

avec l’excellent et bordélique "fuckin’ in the bushes" on se met à espérer. vraiment. sans même attendre grand chose du quatrième album d’oasis. ils ont su nous offrir quelques très bons morceaux il y a quelques années, des mélodies très bien foutues, mais cela tourne en rond depuis. pourtant en écoutant le morceau qui ouvre standing on the shoulder of giants on se prend une petite claque, celle qui donne envie de tendre l’oreille et de se dire qu’il se passe peut-être quelque chose. un son nouveau, complètement différent : une batterie et une guitare à la led zep de la meilleure période, des mots scandées comme des slogans de manif (ce sont en fait des phrases tirées d’un film sur le festival de 1970 de l’ile de wight), un vrai bordel, des chœurs très sixties. toujours la même période de référence mais on change un peu de style... un morceau qui vous donne envie de bouger et qui réjouit. si seulement tout l’album pouvait lui ressembler.

slogans de manif’

car dès le second morceau - le single "go let it out" - tout revient dans l’ordre. on retourne hélas au pur oasis, avec du bon et du moins bon. dès les premières secondes le son oasis - et la voix reconnaissable entre mille de liam, celle qui énerve beaucoup de ses détracteurs et qui fait dire à d’autres que c’est un des meilleurs chanteurs au monde - revient et avec, les références au beatles incontournables et pompant. flagrant délit avec "go let it out" , mais ça l’est encore plus avec le très lennonien "put yer money where yer mouth is". ce qui en devient même énervant car cela gâche un peu le plaisir que l’on peut avoir en écoutant ce morceau qui sans ses références trop voyantes, voire même un peu vulgaires, serait excellent et bien meilleur que le premier single de l’album. on reste quand même agréablement surpris. standing on the shoulder of giants, est plus écoutable que ce l’on croyait.

intérêt surdimensionné

honnêtement on s’attendait à pire et oasis étant ce qu’il est - un groupe au succès et à l’intérêt surdimensionnés - on peut en profiter pour tout simplement écouter quelques unes des bonnes chansons de ce dernier album. car quand il ne noie pas ses bonnes idées sous une production pompière et grotesque comme sur morning glory, noel est un vrai song writer. un musicien de talent qui sait nous offrir des mélodies qui, sans être franchement originales et sans égaler celles des meilleurs morceaux des deux premiers albums d’oasis, sont loin devant beaucoup de groupes anglais souvent mauvais clones des frères gallagher. la preuve c’est que quand le groupe s’éloigne un peu des beatles, je dis un peu car avec la manière de chanter de liam les beatles ne sont jamais loin, oasis peut nous offrir de très bons morceaux comme "i can see a liar" ou "fuckin’in the bushes". on notera pour les adeptes d’oasis que "little james" est la première chanson écrite par liam, et donc la première chanson sur un album d’oasis qui ne soit pas écrite par noel. petite ballade sympathique, mais la différence entre les deux frères - noel a du repasser par là pour la production - n’est pas flagrante. noel chante sur deux morceaux de l’album, dont "sunday morning call", que oasis a joué pour la 500e de nulle part ailleurs, et qui prouve quand on entend les deux versions qu’ils sont un sacré bon groupe de scène - les parisiens ont évidemment un peu de mal à le savoir vu qu’ils n’ont pas joué dans une salle parisienne depuis le bataclan de 95 - ce qui nous laisse espérer pour le petit événement que sera, normalement, le bataclan du 21 mars 2000 d’oasis. pour l’heure oasis continuera d’énerver sans limite ses détracteurs mais saura aussi surprendre agréablement avec cet album dont on n’attendait pas grand chose.

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publié par le 29/02/00
Informations

Sortie : 2000
Label : Epic Records/Sony Music

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