Niko Yoko, voilà un groupe qui a tout compris. Qu’on soit en 1840 ou 2016, on peut tout se permettre du moment que le premier morceau de son EP déchire. C’est simple à comprendre, efficace en toutes circonstances, mais pas si facile à mettre en œuvre quoiqu’on en dise. Niko Yoko a donc un patronyme plutôt connoté, un titre d’EP (Something’s coming) en forme de déclaration d’intention, des titres de morceaux efficaces mais surtout, Niko Yoko a le premier morceau idéal "Don’t let it go". Imparable.

Démarrage batterie seule, guitares qui claquent et chant nonchalant côté couplets, accélération mélodique et entrainante côté refrain puis re-guitares qui claquent. On n’avait rien demandé de particulier et on a eu la formule complète comme ça d’entrée de jeu. Chapeau.

La suite est un peu plus classique. Pop 90’s à la 60’s dans la veine d’El Botcho, héritage Beatlesien bien en poupe, qui fait du bien par où elle passe. Surtout à deux voix comme ça, "Something’s coming" confirme qu’il se passe bien quelque chose du côté Niko Yoko. C’est frais, c’est pop, ça coule tout seul. Nickel.

"Man down" nous prend par surprise et c’est tant mieux, rien de tel qu’un bon contrepied pour passer les défenses naturelles qui se mettent en place. Chant enfantin, musique accrocheuse, c’est le morceau qui retient l’attention et le reste après quelques écoutes. Le morceau qui relance la machine. Original.

Un peu de douceur avec "In the aftermath" pour finir, on retrouve l’ambiance du deuxième titre, un peu vintage, un peu désuète. Ça fonctionne encore mais attention à l’effet mou du genou pour la suite. Ce serait dommage de s’embourber dans cette veine-là trop longtemps. Risqué.

Et c’est maintenant que ça devient intéressant. L’après premier EP sympa qui retient bien l’attention. Passage à l’album ou deuxième EP pour confirmer ? Veine ultra-pop ou nouvelles surprises en stock ? Enjambement ou contournement ? De bien belles questions ma foi. Les réponses bientôt on espère du côté de Niko Yoko. Yapuka.