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publié par Renaud de Foville le 14/04/03
nicolai dunger
- tranquil isolation
tranquil isolation

prestige

si vous êtes un ou une habitué(e) de notre vieux rafiot, sans aucun prestige, vous savez le faible que l’on a pour nicolai dunger, cet ancien joueur de football suédois convertit à la plus pure des folk musique - je sais, même en se le répétant régulièrement on ne s’y fait toujours pas et le fait d’écouter ses disques n’arrangent rien. son premier album, this cloud is learning nous avait totalement envoûté et l’impression que nous avait laissé soul rush, le second album de dunger, se résumait dans la dernière phrase de la chronique : « si il n’y avait pas le texas jerusalem crossroad de the lift to experience on pourrait se dire que le meilleur album américain de l’année vient de suède. ». vous imaginez donc sans peine l’impatience qui régnait au sein de notre équipage quand l’on a su que will oldham serait de la partie pour tranquil isolation, dernier album en date de nicolai dunger. dans l’absolue l’alliance paraissait évidente, sur l’album elle est tout simplement naturelle. bien sûr cela peut paraître un peu paradoxal de se dire que l’une des plus belles chansons de l’album, une des plus émouvantes - titre férocement mis en péril par le magnifique "first runaway" - est un "tribute to jim hardin", où l’on entend nicolai, seul, au piano. une mélodie aussi simple qu’émouvante et sa voix. sa voix, nostalgique, sensible. "tribute to jim hardin", c’est ce genre de chansons qui vous emmènent, loin, très loin en votre for intérieur. ces chansons que l’on écoute les yeux dans le vide, totalement imprégné de l’émotion qu’elles dégagent. ces chansons que l’on écoute seul, seul avec soi même.

empreinte

mais tout cela ne nous dit pas grand-chose sur ce que l’on attendait sans trop y croire. la rencontre entre l’un des meilleurs songwriters européens et l’un des meilleurs américains (venu avec son petit frère paul). "last night i dreamt of mississippi", la première chanson de tranquil isolation, commence par une longue introduction, un peu bayou, purement américaine. magnifique. on prend son temps pour rentrer dans ce nouvel album, rien ne presse. les bases sont posées. après un second album plus nerveux - toutes proportions gardées quand même - nicolai dunger revient à ses premiers amours. après presque trois minutes d’instrumental, la voix de dunger nous touche, au plus profond de nous, de notre cœur. et, épaulé par un will oldham aussi discret que génial (si vous connaissez son travail vous reconnaîtrez sa touche, son empreinte sur quasiment chaque morceau). l’équilibre est parfait. un mariage réussit, qui, on l’espère, donnera de nombreux enfants et pourquoi pas, on peut toujours rêver comme dans un conte de fées, une tournée de nos princes charmants !

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publié par le 14/04/03
Informations

Sortie : 2002
Label : domino