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publié par Renaud de Foville le 29/02/00
nicolai dunger
- this cloud is learning
this cloud is learning

texture nasale

ce qui frappe à la première écoute de this cloud is learning c’est la voix. la texture de la voix de nicolai dunger assez nasale, avec un timbre très particulier se marie parfaitement avec l’orchestration de chacune de ces chansons. ces petites perles folk, baignant dans le banjo, l’orgue, l’harmonica et la slide guitar accompagnent à merveille la voix de nicolai dunger.

dominante magistrale

mais la preuve que ses chansons sont aussi de superbes compositions se trouve sur le somptueux "organ track". instrumental dominant magistralement l’album, ce morceau d’une simplicité redoutable - organ et guitare - est tout simplement magnifique. bande originale parfaite d’un film qui n’existe pas - encore ! - on peut écouter et réécouter sans cesse ces 3 minutes 56 de bonheur fermant les yeux et imaginant les images qui pourraient l’illustrer, l’émotion naît doucement, peu à peu, puis s’envole accompagnée par l’orgue... quels frissons ! on imagine une scène où l’émotion serait à fleur de peau, triste, douloureuse mais qui nous envahirait d’espoir... mais si ce morceau reste incontournable ce n’est pas la seule qualité que recèle cet album.

song-writer passe-partout

this cloud is learning nous permet de découvrir ce que les journalistes ont coutume d’appeler un song writer - genre hérité de dylan et renouvelé par elliot smith, compliment passe-partout qui n’a pas grand chose à voir avec l’histoire - tout ça parce que sa musique et son chant sont assez dépouillés. le son de l’album est disons - pour trouver une catégorie - folk. mais ce n’est pas parce que kurt cobain montait ses amplis jusqu’à 12 qu’il n’était pas un incroyable song writer. en tout cas ce jeune suédois, nicolai dunger (pas cobain : ni jeune, ni suédois), nous offre dans un magnifique écrin de délicatesse, douze chansons qui nous bercent et nous donnent envie de rêver. ne retenez pas vos pensées en écoutant "father", laissez vous aller, c’est superbe. comme avec l’émouvant "if i were a little star", d’une simplicité désarmante. mais on pourrait en citer beaucoup d’autres car elles méritent toutes qu’on les écoute avec délicatesse et respect, avec attention... péchant parfois par excès de folk attitude, l’autre instrumental de l’album "song begging" est peut être un peu trop "douce-soirée-d’été-au-coin-du-feu", l’album de nicolai dunger nous fait sacrément regretter de ne pas l’avoir vu en concert il y a quelques semaines à paris et nous donne envie de le voir dans une petite salle parisienne, presque au coin d’un feu, en tout petit comité, les conditions parfaites pour apprécier tous les talents et la délicatesse de ce premier album...

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publié par le 29/02/00
Informations

Sortie : 2000
Label : Dolores Recordings/labels