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publié par Renaud de Foville le 30/05/01
nick cave - Olympia, Paris - 28/05/2001
Olympia, Paris

apothéose

evidemment avec une semaine aussi dingue - bent, divine comedy, cave, arab strap et tiersen, sans parler des concerts que l’on ne pourra pas voir - il fallait bien se planter à un moment ou un autre. ayant inversé les dates je me retrouve au guichet de nick cave le soir de divine comedy... pas tout à fait au même endroit non plus. la chaleur parisienne ne réussit pas franchement à tout le monde, moi le premier. heureusement j.c de labels me conseille plutôt de venir à ce concert de cave qu’à celui du lendemain. de la part du responsable de mute pour labels, on ne se fait pas prier. sans le regretter, loin de là. ayant déjà vu nick cave deux fois pour deux concerts exceptionnels, je ne ressors pas de l’olympia étonné mais encore une fois convaincu d’avoir vécu un grand moment. 1h50 énorme et même un peu de rab - l’excellent "long time man" que noir désir reprenait dans certains de leur concert et sur leur double live dies irae - pour un véritable rappel après que la moitié du public resté dans l’olympia se soit époumoné plus de 15 minutes... ce n’était en fait que l’apothéose d’une soirée déjà exceptionnelle.

en fusion

nick cave qui est venu présenter son dernier et excellent album, no more shall we part, est toujours accompagné des bad seeds. aussi incontournable qu’exceptionnel, ce groupe est la colonne vertébrale des concerts nerveux, généreux et incroyablement puissants de nick cave. piochant ses morceaux entre son dernier album et en gros son best-of, paru en 1998, on a quand même eu le droit à quelques belles surprises comme un morceau du premier album ou en final une version de 10 minutes d’un ancien morceau qui oblige un des roadies - français précise cave - à porter les paroles sur des plaques de carton à coté de mister nick pour qu’il ne se perde pas trop... "red right hand", "the ship song", "straight to you", "into my arms", "the weeping song", "do you love me" ou encore l’indispensable et génial "the mercy seat" - qui reste à chaque fois l’un des moments forts des concerts de cave - tels sont les classiques que cave et sa bande nous ont servit sur un plateau de lave en fusion.

adéquat

bien sûr comme je vous le disais le dernier album était aussi à son honneur : "as i sat sadly by her side", "and no more shall we part", "hallelujah" - qui sonnait déjà comme un classique pour une version à vous donner le frisson - ou encore "fifteen feet of pure white snow", "god is in the house", en fait la quasi intégralité de son dernier album a passé haut la main l’épreuve de la scène. commençant sur les chapeaux roues on se demande même si le maître des lieux va pouvoir tenir la distance, et vu la chaleur qui monte très vite dans la salle on se demande rapidement si c’est nous qui pourrons supporter ces montagnes russes, ce jeu de lumière de toute beauté - cela faisait franchement longtemps que je n’avais vu une lumière aussi belle, aussi juste lors d’un concert - capable de calmer le jeu avec quelques morceaux au piano, cave nous assène ensuite des ouragans sonores dont il a le secret, sa voix magnifique et profonde finissant de nous achever. après le concert de pj harvey - cf chronique - dans cette même salle quelques semaines auparavant et avant celui de beck on se dit que l’olympia nous offre - enfin vu le prix des places que pratique cette salle ce n’est sûrement pas le mot adéquat - décidément des soirées de toute beauté.

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publié par le 30/05/01