Jazz à Vienne, c’est aussi des créations, et cette année Guillaume Anger, directeur artistique du festival, a placé la barre très haut en imaginant avec Marc Maret, son éditeur, et Hélène Nougaro, sa veuve, un hommage à Claude Nougaro, disparu il y a vingt ans.
Baptisé New’Garo, le spectacle réunit une douzaine d’interprètes sous la houlette de Fred Pallem (leader du Sacre du Tympan), qui a arrangé les morceaux et construit une formation sur mesure incluant cuivres et cordes.
Du comédien Jacques Gamblin à ses amis André Minvielle et Ray Lema en passant par Marion Rampal, Thomas de Pourquery ou encore Sanseverino, le "motsicien" Nougaro est célébré à travers ses titres emblématiques ("Le jazz et la java", "Toulouse", "Cécile, ma fille", "Armstrong") et des pépites plus rares ("Cueilleur de cailloux").
Interprétations solo et chorales se succèdent, parmi lesquelles celles de Marion Rampal et Babx ("Dansez sur moi"), Thomas de Pourquery, Babx et André Minvielle ("La pluie fait des claquettes") ou encore Gabi Hartmann, Souad Massi, Jowee Omicil et André Minvielle ("Armstrong") se distinguent tout particulièrement.
Outre Thomas de Pourquery qui, malgré une extinction de voix, a été magistral avec "L’île Hélène", Ray Lema a fait frissonner le public avec l’émouvant "C’est une Garonne", qu’il avait composé pour Nougaro, Sîan Pottok l’a laissé bouche bée avec sa version de "Nougayork" au kamele ngoni (un cousin de la kora) et son duo avec Ray Lema sur "Bidonville", tandis que Jowee Omicil s’est littéralement incarné en "Amour Sorcier".
Cette création exceptionnelle sera également présente aux festivals Les Suds à Arles le 12 juillet et à Jazz in Marciac le 27 juillet.