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publié par Ben Gaston le 22/04/19
Nesles + Blaubird - Librairie Le Gai Rossignol, Paris - 11/04/2019

Parallèlement au Festival Walden dont il assure la programmation et la direction artistique, Florent Nesles alias NESLES invite lors des Soirées Walden des artistes à partager le plateau avec lui, dans un format minimal, épuré, intime. L’occasion de découvrir des musiciens singuliers et uniques, œuvrant bien souvent loin des lumières médiatiques.

La cuvée 2019 des soirées se déroulait du 11 au 18 avril et le Cargo ! a eu la chance de couvrir la première de ces soirées. Fin d’après-midi fraîche et ensoleillée de début de printemps, il faut descendre au sous-sol de la librairie Le Gai Rossignol pour découvrir une scène improvisée au fond d’un couloir ouvert et voûté. Tout autour, c’est le royaume de la seconde main. On trouve pêle-mêle tout type de livres, BDs, revues, mais aussi des DVDs, vinyles ou autres affiches improbables qui rendent le lieu aussi atypique que charmant.

Et de charme, à l’état brut, il en est question lorsque Laure Slabiak alias Blaubird s’avance discrètement sur le tapis qui sert de scène. Avec de son compagnon Olivier Slabiak au violon et à la guitare, le duo va nous offrir une sélection de l’album Rising – La Fin de la Tristesse sorti en septembre 2018.

Il suffit de quelques secondes pour que le chant lyrique de Laure nous ensorcelle et nous transporte dans un voyage onirique et merveilleux. Les paroles et mélodies, poétiques et mélancoliques, sont portées par un savant mélange des sons acoustiques d’Olivier sur lesquels Laure appose une touche plus trip-hop venue de son laptop.

Courte pose et c’est le maître de cérémonie, Nesles qui se présente à nous. Il s’accompagne d’une guitare acoustique et lui aussi utilise un ordinateur pour étoffer son univers d’échantillons et synthés divers. Ce n’est pas un hasard, son dernier album Permafrost a vu sa musique s’enrichir de sonorités plus électroniques sans pour autant dénaturer ses fondations folk. Songwriter de talent, ses textes sont une ode à la nature. Grâce à lui, nous sommes de nouveau emportés loin de cette cave d’un (chouette) libraire parisien, et c’est le cœur léger et rempli d’ondes positives que nous finiront cette belle soirée.

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