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publié par Mathilde Vohy le 06/05/20
Jonathan Bertin - "J'ai une vision assez imagée de la musique"

Dans le cadre de notre série d’interviews intitulée "Les poissons-pilotes" nous continuons de vous présenter des artistes non-musiciens mais passionnés de musique. Ils sont peintres, humoristes, acteurs, dessinateurs... mais restent de grands amoureux des mélodies et des mots. Nous allons à leur rencontre pour découvrir de quelle manière la musique influence la pratique de leurs arts respectifs et pour qu’ils nous décrivent la relation qu’ils entretiennent avec les notes. Celui que nous retrouvons aujourd’hui est un photographe que j’ai vu grandir au cours des dix dernières années. Etudiant dans un lycée voisin du sien, j’avais découvert les premières photos et aspirations de Jonathan Bertin un peu après 2010. Les années ont passé et l’artiste qui sommeillait en lui s’est révélé. Au cours de ces trois dernières années, Jonathan s’est affirmé et s’est spécialisé, dans le voyage, notamment. Mais pas que. Ce grand passionné de musique photographie également des artistes dans l’exercice de leurs disciplines, en tournée ou jusqu’à Coachella. On vous laisse faire connaissance avec Jonathan Bertin, en retraçant d’abord son parcours avant de décrypter son univers musical.

Salut Jonathan, tu vas bien ? Comment se passe le confinement à Rouen ?

Écoute ca va plutôt bien, sixième semaine ça commence à être un peu long, surtout que je suis seul et que je n’ai vraiment vu personne. Mais le fait de s’occuper en créant sur Internet, et d’avoir les retours des gens tous les jours ça me motive beaucoup. Heureusement qu’il y a internet quoi ! Sinon j’aurais été mal !

C’est clair, on est nombreux dans ce cas je pense et quelque soit nos métiers, Internet nous sauve ! Pour entamer cette interview, peux-tu commencer par te présenter ?

Yes ! Je m’appelle Jonathan Bertin, je suis photographe spécialisé dans le voyage. J’ai 24 ans, je viens de Normandie et j’essaie, dans mon travail, de questionner le rapport qu’on a à tout ce qui nous entoure. Je joue par exemple beaucoup sur la place de l’homme dans son environnement. Ca fait à peu près sept ans que je fais de la photo et je travaille beaucoup sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. Aujourd’hui, je suis amené à bosser aussi bien avec des marques, qu’avec des offices de tourisme ou d’autres artistes. Je fais aussi des projets de photo pure et dure sans toute la partie communication que je peux faire lors de collaborations avec des entreprises. Bref, c’est super varié, en plus je suis spécialisé dans le voyage mais j’aime toucher à tout. J’ai également fait des projets mode, automobile, musique…

Jonathan Bertin - ©Nicolas Stajic

Revenons à tes débuts, il me semble qu’un voyage aux Etats-Unis a été l’élément déclencheur de ta passion. Peux-tu nous raconter ?

C’était un roadtrip avec mes parents, je n’avais qu’un smartphone à l’époque et je suis reparti des quinze jours de voyage avec quelque chose comme 4000 images. Je me suis dit qu’il y avait un souci ! (rires) Il y avait une pulsion photographique cachée. Trois mois après j’avais acheté mon premier appareil.

Quel âge avais-tu ?

C’était entre ma première et ma terminale, je devais avoir 17 ans !

Donc tu achètes ton premier appareil photo et que se passe-t-il ? Tu envisages immédiatement un avenir professionnel dans ce secteur ?

Non, pas directement, au départ c’était par curiosité et par plaisir de capturer ce qui m’entoure. Du loisir quoi ! Puis à la fin de ma terminale S, je voulais faire ingénieur mais je me suis rendu compte que ça n’allait pas me plaire plus que ça et qu’avec mes notes ce serait difficilement possible. A côté j’avais la passion pour la photo qui grandissait du coup je me suis dit : pourquoi aller chercher compliqué ? Et c’est comme ça que j’ai fait un BTS photo sur 2 ans.

Et j’imagine qu’à partir de ce moment, tu commences à te professionnaliser ?

Ah bah ouais ! Une fois que t’es dedans, tu manges photo tous les jours, tous les cours gravitent autour de ça. Si t’es passionné ça se passe bien. Moi j’ai eu plus de facilités à mon BTS photo qu’à mon bac.

La dimension “voyage” de la photo t’a-t-elle directement intéressée ?

Disons que ça a toujours été quelque chose qui me faisait rêver mais j’étais en études, j’avais pas les moyens, c’était une période de transition pendant laquelle j’étais pas vraiment indépendant. J’avais envie de partir avec mes potes mais on ne savait pas où aller, on n’avait pas vraiment d’argent… A la fin de mon BTS on a fait un crowdfunding pour financer notre premier projet de voyage photo. Ca a marché et on est parti à trois avec des potes pendant trois semaines en Multiplat en Espagne ! Ca a été le premier contact avec le voyage, avec le fait d’être confronté tout le temps avec des nouveaux environnements. Ca m’a tout de suite passionné. J’ai eu un gros de coup de coeur et je me suis dit “je ne veux faire que ça !”. Après entre le dire et pouvoir le faire il y a du travail mais c’est là que l’idée a germé.

Je parle de la dimension voyage mais il est important de noter que tu officies aussi sur la photographie de concert et de mode par exemple. Dans quelle discipline te sens-tu le plus à l’aise ?

Je crois que ça reste quand même le voyage. Par exemple la photo de concerts, plus j’avance, et plus je vois que j’ai des progrès à faire. Hier je regardais mes images et je me disais que je faisais beaucoup de photos de l’artiste mais que je n’avais pas de série où l’on découvrait tous les autres aspects de la tournée. Les gens avec qui tu es, les techniciens, le tourbus… Ma vision a évolué et tu vois je trouve que j’ai trop documenté l’artiste en tant que tel. Quand je repartirai en tournée j’aurais une autre patte, je serai plus curieux que ce que j’ai pu faire auparavant.

C’est intéressant, heureusement que ton regard évolue ! C’est bien que tu parles de musique, j’allais y venir. On dit souvent que la musique et le théâtre ont un côté cathartique, que les auteurs s’expriment à travers leurs textes, font ressortir des choses enfouies en eux. As-tu le sentiment de faire la même chose en photo ?

Hum, je ne crois pas. Ce qui est différent c’est qu’il y a des gens qui créent de A à Z dans la photo, qui vont penser et concevoir les images. Moi j’ai plus tendance à prendre ce qui m’entoure, ce qui passe devant mes yeux et à y réagir. Je m’exprime à travers mes images et ça me fait du bien mais tu vois ce ne sont pas des points de vues ou des choses très personnelles, j’observe juste.

Dans tes projets photo il y a des commandes d’entreprises avec lesquelles tu collabores, et des projets persos que tu développes en solo. Te sens-tu plus libre quand ce sont tes projets ?

Oui, beaucoup plus, mais ce n’est pas pour autant que je n’aime pas bosser sur des projets “pro”. Ce qui est plaisant dans ces cas la, c’est que les clients te choisissent par rapport à ce que tu fais et ce que tu dégages. Ils affectionnent ton travail et ont envie de retrouver cette partie de toi dans ce que tu vas produire. C’est parfois plaisant aussi d’avoir un cadre et ne pas devoir tout organiser de A à Z comme sur les projets perso. Il y a un bon équilibre entre les deux, entre le missions où tu dois rendre un certain type d’image et te creuser la tête pour t’adapter au brief et les projets plus persos où tu fais ce que tu veux. C’est très complémentaire !

Aujourd’hui les projets persos représentent quel pourcentage de ton temps ?

C’est délicat de répondre parce que généralement je profite des voyages où je bosse pour des entreprises pour développer des projets persos et inversement. Par exemple quand je suis parti à Bali, Java et Hong-Kong pour le perso j’ai trouvé des partenaires pour financer mon voyage donc il y avait un peu de pro. Et après, par exemple, Instagram, j’ai l’impression que c’est mon projet perso mais c’est en même temps un projet pro parce que ça m’aide à décrocher des contrats. La frontière entre les deux est très fine. Mais je pense que ce qui va arriver par la suite sera plus perso. A cause du coronavirus il ne va plus trop y avoir de travail et ça va mettre beaucoup de temps à reprendre donc je vais en profiter pour me plonger dans des destinations et projets plus personnels.

Et puis peut-être qu’avec la notoriété tu vas réussir à développer davantage de projets solo qui intéresseront ensuite des entreprises ?

C’est clair que c’est plus simple avec la notoriété ! Je me revois quand je débutais et que j’essayais de trouver des partenaires, il y en avait plein qui n’en avaient rien à faire ! Maintenant j’ai tout de suite plus de crédibilité parce que le nombre de zéros derrière ton nombre d’abonnés joue mine de rien.

En parlant des réseaux sociaux, la dernière fois, tu disais dans un tweet que tu n’en serais certainement pas là si tu n’avais pas autant traîné sur Internet pendant tes années lycée. Tu penses que cela fait partie de ta réussite ?

Grave ! C’est marrant parce que mon projet c’est un mélange de trois choses : le voyage et l’envie de découvrir, la photo et l’envie de créer, et les réseaux sociaux et l’envie de partager. C’est le triangle d’or de mon métier et je prends autant de plaisir dans les trois activités. Le fait d’être issu d’une génération qui a baigné dans Internet m’a beaucoup aidé. J’ai commencé avec Twitter quand j’étais au lycée, je m’éclatais à faire des blagues. Je me disais que je perdais peut-être mon temps mais je passais des bons moments. Avec du recul c’est en partie ce qui m’a permis d’émerger. Toutes ces heures passées à faire des blagues m’ont permises de me familiariser avec les réseaux sociaux. Ensuite Instagram est arrivé et j’ai vite compris les codes de communication et j’ai pu les appliquer à mon projet. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui je pense que je me débrouille pas trop mal sur les réseaux sociaux.

C’est exactement ce que j’allais te dire. Il y a un point qui est intéressant dans ton profil c’est que je trouve que tu animes très bien ta communauté. Il y a une bonne répartition de tes contenus entre des choses très drôles pour lesquelles tu as beaucoup d’autodérision et des choses plus sérieuses notamment dans la mise en avant de jeunes artistes. Tu viens notamment de lancer une masterclass et tu es très impliqué à donner conseils à ceux qui démarrent, c’est quelque chose qui t’a manqué à toi ?

C’est exactement ça ! Quand j’ai commencé il y avait des photographes que j’aimais beaucoup mais je voyais juste leurs images, je voyais pas ce qu’il y avait derrière, je voyais pas qui ils étaient. C’est quelque chose qui m’a beaucoup manqué. Ca a été un peu la guideline du projet : être le photographe que j’aurais aimé connaître à mes débuts, que ce soit en faisant des trucs drôles au quotidien ou des trucs plus sérieux, en donnant des conseils compréhensibles par tous. L’idée c’est que ça puisse toucher des gens passionnés de photo comme des gens qui n’y connaissent rien. Et je pense que j’ai réussi à trouver un bon juste milieu. C’est aussi le reflet de qui je suis. Je suis super content !

Justement, dans les gens qui te suivent, tu penses qu’il y a plus de passionnés de photo ou plus de gens qui n’y connaissent rien ?

Il y a quand même une grosse communauté d’amateurs de photo, de pro ou de pro en devenir. Il y a tous les profils de photographes, il y a même des gens de 50-60 ans qui ont bien vécu la transition argentique-numérique au point d’être aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Mais bon il y a aussi des gens qui ont juste envie de voyager via mes images.

Pour finir sur la photo, y a-t-il des points sur lesquels tu aimerais t’améliorer ?

Oui il y a en a mais c’est plus sur la partie artistique pure. J’ai envie d’avoir une ligne directrice un peu plus pointue, d’aller plus loin dans l’artistique. Au début quand je suis arrivé sur les réseaux sociaux j’étais dans cette espèce de bulle Instagram. Avec le temps et le recul je me suis fait une culture de l’image, plus j’avance et plus j’ai envie de choses plus poussées, plus pointues, à l’esthétique plus affirmée. D’où mes derniers achats d’appareils argentiques. J’aimerais aussi faire des voyages plus poussés. J’en ai marre de partir dans des destinations pendant 2 semaines, de voir un tiers de ce que je veux voir et de me dire “la prochaine fois je ferai ça, ça et ça”. J’ai envie de faire des projets plus longs, qui ont plus de sens à mes yeux, qui sont plus authentiques à raconter, avec plus de proximité avec les locaux. Voyager différemment quoi.

Petit Biscuit - ©Jonathan Bertin

On va passer à mes questions musique maintenant. Peux-tu nous dire à quelle fréquence tu écoutes de la musique ?

Il n’y a pas une journée sans musique, ça part du matin quand je me lève au soir quand je vais me coucher. C’est très varié, il faut toujours que j’ai des nouveautés à écouter, des nouveaux styles, des trucs anciens. Je regarde les sorties toutes les semaines.

On y reviendra plus en détails après mais quels sont tes styles de prédilection ?

Au début j’étais très électro mais avec le temps je me suis épanoui avec plein d’autres choses. J’aime pas dire que j’écoute de tout parce que les gens qui disent qu’ils écoutent de tout n’écoutent rien en fait ! (rires) Mais oui, je m’épanouis avec des choses vraiment très différentes : rnb, pop, électro, tous les petits trucs frais qui arrivent jusqu’à mes oreilles, je suis très curieux !

Tu disais juste avant “quand j’ai commencé à écouter de la musique”, est-ce que tu identifies un âge auquel tu as commencé à t’y intéresser ?

C’était le lycée à peu près ! En fait, je crois que comme toute notre génération j’ai commencé avec les compils NRJ sur mon poste de radio puis au lycée j’ai commencé à m’y intéresser et à écouter de l’électro. Mes premiers morceaux et albums, c’est pas glorieux mais c’est genre « Love Generation » de Bob Sinclar ! Et depuis la terminale je commence à être plus varié dans mes écoutes.

Tes parents t’ont transmis cette culture musicale ou c’est quelque chose que tu as développé de toi-même ?

Non, pas du tout ! Et pareil pour la photo, mes parents sont pas du tout là-dedans. Enfin ma mère fait un peu d’art mais c’est genre de la poterie, de la pâte fimo ou de la mosaïque. Plein de petits trucs qui l’amusent. Mais en terme d’art “artistique”, même le cinéma, je n’ai eu aucun bagage de mes parents. C’est curieux d’ailleurs que j’en sois arrivé là.

L’art s’est démocratisé à cette période, notamment grâce à Internet, je pense que c’est donc plus facile aujourd’hui de devenir artiste sans bagage familial. T’en penses quoi ?

Ouais c’est vrai. Tu vois, je me disais, j’aime créer mais je suis pas très manuel. Et la photo c’est peut-être l’art pour lequel t’as le moins besoin d’être manuel. C’est bête à dire mais t’as juste besoin d’appuyer sur des boutons tu vois, le reste c’est ton oeil et tes retouches. T’as moins de manuel que dans la peinture ou la musique je crois.

J’avais pas envisagé cette question mais c’est vrai que la photo est peut-être un art moins manuel que la musique. Et qu’est-ce que tu aimes dans la musique ? Qu’est-ce qui t’intéresse là-dedans ?

C’est dur à dire… J’aime ce qui est aérien, rythmé, les atmosphères qui transportent. En général, avant de partir en voyage, j’essaye toujours de me faire une playlist des musiques qui me font imaginer ce que je vais voir ou des musiques qui vont matcher avec l’idée que je me fais du pays où je vais voyager.

C’est donc le côté “transportant” de la musique qui t’intéresse ?

Pas forcément, je suis très “mood” dans mes playlists en fait. C’est des atmosphères, par exemple j’en avais fait une pour Hong Kong et c’était des instrus très expérimentales parce que ça faisait ville super dense, où il se passe plein de choses et où t’as l’air d’être constamment perdu. Et pour New-York c’était des musiques plus douces parce que c’est une ville plus régulière et carrée. Dans ma tête, j’associais beaucoup ces styles de musique avec ce que je m’apprêtais à découvrir là-bas.

T’as une vision assez imagée de la musique en fait ?

Ouais c’est exactement ça !

Pas étonnant compte tenu de ton métier ! Penses-tu alors que la photo et la musique sont deux arts qui se complètent ?

Je ne sais pas trop. Pour moi c’est plus les ambiances que dégagent les images qui vont matcher avec des musiques. Quand j’étais au lycée, j’avais fait un exercice où on devait associer des chansons et des photos. L’exercice est marrant mais je ne fais pas une photo parce que j’ai une musique en tête. Ca va m’accompagner dans mes idées mais je sais pas si ça s’emboîte quoi. C’est complexe !

C’est vrai que ce sont des sentiments difficiles à décrire. Malgré ton amour de la musique, en temps que spectateur est-ce que la photo est l’art auquel tu es le plus sensible ?

Ahhhhh je sais pas ! La musique quand même… Je rêve de me mettre à en jouer, ça me titille depuis je ne sais pas combien de temps, je ne prends jamais le temps de m’y mettre. J’ai pas envie de choisir ! J’accorde autant d’importance aux deux !

Tu fréquentes de nombreux musiciens, Mome ou Petit Biscuit pour ne citer qu’eux, as-tu l’impression que vous vous influencez mutuellement ?

Influencer c’est un grand mot mais je pense que ça a été des rencontres intéressantes dans nos projets respectifs. Quand tu arrives à bosser avec des artistes et que tu as cette affection de la musique c’est tout de suite plus simple et t’as tout de suite un échange qui est passionnant. Ca rejoint la question où on se demandait si la musique influait sur mes photos. En tout cas, quand tu photographies l’aventure d’un artiste, la musique reste le centre du projet, donc ça joue forcément sur ton regard photographique.

En parlant des concerts que tu shootes, quels aspects de la musique essayes-tu de retranscrire via ces photos de live ?

C’est marrant parce que celui sur lequel j’ai le plus bossé, c’est Petit Biscuit. Et son concert passe par tellement d’ambiances différentes que t’as des clichés super variés : t’as à la fois des moments super violents avec des grosses basses et des flammes et d’autres moments plus aériens comme sur « Sunset Lover » où les gens sortent leurs briquets et tout. Les ambiances sont très variées dans ce genre de lives électro et c’est hyper intéressant. C’est ça que j’aime, retranscrire toutes les émotions et les sensations qui se dégagent d’un set.

T’as surtout shooté des artistes électro non ? T’aimerais t’essayer sur un autre style ?

Carrément ! L’électro c’est bien mais l’artiste est toujours derrière ses machines, en termes de mouvement et d’incarnation de son show c’est beaucoup moins varié qu’un groupe de rock ou de rap. J’aimerais bien bosser avec d’autres artistes. Après la partie “voyage” de mon taff prend déjà tellement de temps que si tu commences à t’engager sur un projet de tournée c’est compliqué !

Pour finir, quatre questions auxquelles tu dois répondre rapidement :

  • Une chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Le dernier single de Joji, « Gimme love » ! Et aussi Surface, le projet de Moussa. D’ailleurs c’est drôle parce que c’est le même management que Petit Biscuit !

  • Deux chansons qui ont marqué ta vie ?

« Some Minds » de Flume et « So Badly » de JMSN.

  • Trois chansons que tu emporterais sur une île déserte, dont tu ne te lasseras jamais ?

« Meeting points at 2 am » de dné, « Think and thin » de LANY, « Sanctuary » de Ruby Haunt et en bonus « Reminiscence » de Khamsin.

  • Quatre chansons avant de shooter ?

« Come Inside » de Lou Phelps (Kaytranada edit), « Trojan horse » de Sebastian Paul, « Petrol Bliss » de Choker et « Ginger » de Brockhampton.

P.-S.

Vignette : © Jonathan Bertin dans le cadre de son "Confinement Créatif" Un grand merci à Jonathan pour sa disponibilité !

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publié par le 06/05/20