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publié par gab le 26/11/05
Nada Surf - Élysée Montmartre, Paris - 20/11/2005
Élysée Montmartre, Paris

froid

Avec la venue du grand froid, il est finalement assez naturel pour tout un chacun de s’orienter vers les joies simples et paisibles de la vie. En attendant la galette-vin-chaud de fin d’année et le blind-test slow-core traditionnel de début de prochaine, voici donc la sortie de classe automnale du cargo, main dans la main, pour le concert de Nada Surf dimanche dernier à l’élysée montmartre. Au menu pour l’occasion, une dream team mêlant barbus, piercés et même ringards non-barbus-non-piercés (demandez donc à vos proches de vous décrire en un adjectif, comme ça, de bon matin pour voir, vous serez surpris) ... sans oublier les multiples appareils photo, trépieds et sacs de voyage en tous genres. Une véritable expédition himalayesque en somme, les sherpas à cheval sur leur cargaison plutôt que ployant sous le poids, on sait rester humain, surtout un dimanche. Voici donc la fine fleur du reportage, toute gaite de se retrouver, ignorant copieusement la première partie (la honteuh !) jusqu’à ce que Matthew (chanteur de Nada Surf) vienne chanter avec John Vanderslice, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, et que Daniel (des mêmes Nada Surf) joue de la basse sur le dernier morceau du groupe. Là, respect, le barbu croise les bras et le non-piercé hoche la tête, l’équipe est psychologiquement prête.

foudres

Les lumières se rallument et tels de foudres de guerre (après avoir papoté encore une bonne dizaine de minutes), l’équipe se disloque, chacun connaissant son rôle par cœur (et ce malgré un non-réglage de montre flagrant). Les deux apaches en éclaireur fendent la foule pour aller flasher le décor pendant que le tire-au-flanc s’assied sur les bagages. On frémit devant un tel professionnalisme. Voici maintenant Matthew, Daniel et Ira qui s’installent et lancent le "Blizzard of 77" (un classique d’ouverture de scène) puis attaquent en force sur les morceaux énergiques des deux derniers albums ("Concrete bed" et "Hi-speed soul" en tête). On entre d’autant plus facilement dans le set que les sioux sont rentrés de mission, aucunes pertes à déplorer que ce soit en avant ou arrière garde, et que Nada Surf avance par thématiques fort sympathiques. D’abord du nerveux et beaucoup de morceaux de Let go (l’avant dernier album) puis une série calme avec une spéciale "Killian’s red" / "80 windows" qui ne manque pas de me ravir. Un petit interlude traduction sur "fruit fly" avec la demoiselle du stand marchandises qui chantonne la version française en décalé, c’est du meilleur effet. Ensuite, on change de thématique avec un passage en lots par album avec des séries du deuxième album (The proximity effect) puis, en rappel, du premier (High / low). On retrouve ainsi avec joie les "Bacardi" et autres "Stalemate" (avec un bout de "Love will tear us apart" au milieu pour la bonne bouche) de nos vertes années. On termine en apothéose sur un "Popular" endiablé qui trouve un écho particulier dans la salle, ce qui est assez surprenant après tant d’années.

chaud

Ça parait vite expédié dit comme ça (presque autant que cette chronique) mais on en a quand même eu pour deux heures de musique (à notre âge, est-ce bien raisonnable ?). J’ai donc oublié plein de choses, forcément. Qu’ils ont saupoudré les morceaux du dernier album tout le long du set comme lien entre les thèmes, ce qu’on ne peut manquer d’applaudir puisqu’on accroche légèrement moins à ces morceaux et du coup ils passent sûrement mieux qu’enchaînés en bloc. Que les grands classiques étaient au rendez-vous, "Blonde on blonde", "Inside of love", "80 windows", "Popular" ainsi que les futurs classiques "Always love", "Do it again", "What is your secret" (faites votre choix) et même une berceuse matou toute mignonne en début de rappel. Satisfaction quasi complète donc puisqu’ils ont juste oublié "firecracker" en route et qu’ils étaient un poil trop effacés à mon goût ... à moins que ce ne soit la fatigue qui m’aveugle, mais je les aurais bien vus un peu plus causants personnellement. Pas comme mon voisin de droite qui, tout en restant imperturbable et bras croisés, ne manquait pas une occasion d’ironiser à froid (ou à chaud, je m’y perds un peu) ; pour finir, l’ignoble animal, par me refiler lâchement le bébé ce matin, comme ça, l’air de rien.

La prochaine fois, on tourne, c’est moi le barbu ...

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publié par le 26/11/05
Derniers commentaires
Raoulette - le 24/01/06 à 16:36
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Moi aussi j’y était au concert. Je l’ai trouvé bien ... mais mois bien que celui de LINKIN PARK le 6 septembre 2003 ...

audrey - le 26/02/06 à 22:34
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moi ji été pa mai je vai à celui du 25 avril au bataclan jai ate^^

Gab - le 28/02/06 à 17:17

ouch ... joliment dit ... il faut absolument que je m’intéresse de plus près à ces nouvelles formes artistiques, ça m’a l’air tout à fait passionnant !