« Chère tonton Cargo,
Je passe des super vacance à la montagne. On a fait de l’acrobranche et j’ai même vu une marmote. Aujourdui ces le dernier jour et on a prit le téléférique a 2000 km d’altitude pour voir un groupe de musique très très vieux (le monsieur il a dit 1930) qui s’appele Moriarti. Il y avait un monsieur avec une drole de coifure d’Australie qui racontait des blagues et aussi une dame qui chantait. S’était trop bien. Gros bisous.
Gambino »
Sinon on aurait pu vous parler de l’incroyable plaisir de se retrouver à nouveau à plus de 2000m d’altitude face au glacier d’Argentière pour un concert en plein air du Cosmojazz festival. Plaisir doublé par la présence de Moriarty dont le nouvel album Epitaph est en phase d’intensification rotative, ce qui est toujours bon signe. On aurait pu évoquer les 4000 personnes à avoir fait la grimpette, la chance inouïe d’avoir grand soleil après une semaine plus que maussade, l’absence de batteur qui s’est à peine faite sentir, les magnifiques guitares (dont une Fender Coronado II rouge vintage qui fait son petit effet) et l’impeccable prestation de Rosemary Standley qui s’adapte visiblement sans soucis à toutes les situations.
On aurait pu parler des morceaux, les standards ("Isabella", "Jimmy" en rappel), les futurs standards ("When I ride", "History of violence") et les chers à notre cœur ("Diamonds never die"). On aurait sûrement insisté sur le clan Moriarty : rarement a-t-on vu un groupe faire corps ainsi, au point de faire physiquement bloc les uns tournés et collés aux autres (chose qui nous avait déjà frappé en session). Bien parti, à la Reno, on se la serait jouée pipole avec la redescente côte à côte avec André Manoukian (mais oui, il prend le téléphérique comme tout le monde).
Au lieu de ça, on préfère vous mettre une petite carte postale car, oui, le cargo pense à vous, même pendant le mois d’août. Et allez, c’est bien parce que c’est vous, on vous met quelques photos de vacances pour la route. Bonne fin de congés !