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publié par Mickaël Adamadorassy le 16/11/18
Morcheeba - Le Trianon, Paris - 13/11/2018

Dans un Trianon qui affiche complet, Morcheeba nous a offert une heure et demi de bohneur musical. Juché sur notre petit nuage, baigné de lumières multicolores, on savoure la musique pleine de groove et de sensualité du groupe, on se délecte de la voix de velours d’une Skye tout sourire, qui a quasiment toute la scène pour danser, partager des petits moments de complicité avec les musiciens mais le plus souvent elle est tout près de son public. Mais aussi de sa famille : en effet à gauche à la basse il y a son mari Steve Gordon et à la batterie c’est son fils Jaega. Et à droite on a Dom Pipkin, compagnon de longue date (depuis Big Calm en 1998), qui assure les claviers (de l’orgue Hammond sur un Nord mais aussi beaucoup de Rhodes, miam !) et bien sûr on retrouve l’autre pilier de Morcheeba, Ross Edwards à la guitare, petites cocottes funky, wah parfumée au reggae, slides bluesy, riffs rock’n’roll il sait tout faire et on se régale , placé, juste devant son Vox AC30 à l’écouter jouer. Lui aussi a l’air très heureux d’être là, quand il n’est pas concentré sur le manche de sa six-cordes, on le voit souvent regarder le public du Trianon qui comporte une fosse et deux étages tous pleins à craquer, quelques fans à 200% dans les premiers et faire de grands sourires.

La setlist comme d’habitude mélange un peu de tous les albums, on a forcément droit à « Trigger Hippie » ou « Rome wasn’t built in a day » qui cartonne toujours autant chez les fans, et notre préférée dans les albums récents « Blood Like Lemonade », dédiée à tous les buveurs de sang dans le public. Du nouvel album « Never Undo », « Blaze Away », « Paris sur Mer » (sans Benjamin Biolay mais il ne nous a guère manqué), une version très intimiste de « Sweet LA », Skye accompagnée juste par le Rhodes et son tremolo, c’est beau, à pleurer : la chanteuse nous explique en introduction qu’elle l’avait écrite suite à un gros chagrin d’amour de sa fille et une version de « It’s Summertime », bien retravaillée par rapport au disque : ça commence lent et très jazzy avant de s’emballer.

Et bien d’autres encore... 1h30 ça serait très long de toutes les citer mais chose remarquable pour un groupe qui a autant de disques et a même changé de chanteuse pendant un temps, le set est très cohérent dans ses atmosphères et tout s’enchaîne admirablement bien. On note aussi un très beau lighshow, beaucoup de couleurs chaudes, des effets flashy, on est pas loin du psychédélique. Mention spécial au moment où des lasers rouges projetées verticalement depuis le plafond autour de Skye semblent l’enfermer dans une cage. Skye, qui est toujours aussi souriante, chaleureuse, et drôle, quand, par exemple vous explique qu’elle a fait sa tenue elle-même. Qui vous fait une démonstration des différentes "modes" de celle-ci (le bas est un pantalon qui se transforme en jupe). Pas de rappel mais on s’en doutait un peu et puis même si on en reprendrait toujours, on sort de ce concert largement repus, heureux de nos retrouvailles avec le groupe en live (pour nous la dernière fois c’était en 2010). Mais bon si vous ne voulez plus, on a deux très belles sessions de Morcheeba en stock !

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