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publié par Renaud de Foville le 19/05/01
mogwaï + bardo pond - Café de la Danse, Paris - 14/05/2001
Café de la Danse, Paris

réputation

c’est peu dire que l’on attendait ce concert avec impatience. plusieurs personnes nous avaient maintes fois vanté les incroyables performances de mogwaï sur scène, lors de leurs précédentes tournées, et nous nous étions plongé avec plaisir dans leur troisième et nouvel album : rock action... sachant qu’en plus le groupe jouait dans l’une des meilleures salles parisiennes, que demander de plus ? les excellents bardo pond, ont assuré une première partie comme on aimerait en voir plus souvent. la présence de la chanteuse nous a charmé, les morceaux sont excellents et donnent très envie de découvrir leur album sortit récemment. on attend peu avant de voir arriver sur scène les ecossais de mogwaï visiblement décontractés et de bonne humeur - malgré une réputation peu flatteuse sur leurs caractères. la set list est courte, neuf morceaux, et les chansons défilent à la vitesse de l’éclair... si on reste totalement captivé par la puissance et les somptueuses mélodies que nous offrent le groupe, on est un peu trop souvent ballotté entre énervement pour les incessants problèmes de son - larsens discrets et interférences nombreuses et plus que désagréables dans les câblages nous ont gâchés quelques beaux moments - et frustration de voir la fin du concert se profiler en moins d’une heure.

réacteur d’avion

le concert fini sur l’un des meilleurs morceaux du dernière album "2 rights make 1 wrong" véritable bombe et grand moment de ce concert, enfin jusqu’aux habituels petits problèmes sonores qui ont gâchés la seconde partie de ce morceau. mais tout cela n’est rien par rapport à ce qui va suivre. pour un rappel non prévu sur la set-list, mais incontournable dans les concerts de mogwaï, le groupe avait prévu, comme à son habitude de nous montrer que leur puissance de feu sonore n’a rien à envier à personne. petit problème, depuis trois ans une nouvelle loi interdit les salles de concert de dépasserles 105 décibels. le groupe voulant atteindre les 120 décibels - c’est plus drôle - équivalent à un réacteur d’avion ! le café de la danse, dans le quartier de la bastille à déjà eu quelques problèmes de voisinage et sait très bien qu’il risque une longue fermeture administrative si la police doit de nouveau intervenir.

pays de merde

mais le groupe, qui était prévenu des conditions, a quand même décidé de pousser les manettes au maximum pour leur final. lior, l’ingénieur du son de la salle, en a fait les frais. expliquant au manager du groupe qu’il ne pouvait pas se permettre de le laisser faire cela, cette histoire a très vite tourné à la bagarre de techniciens. plus que violemment pris a parti l’ingé son de la salle a eu besoin du service de sécurité pour se protéger de l’entourage du groupe. au lieu de calmer le jeu, mogwaï a commencer à chauffer le public sur scène, insultant allégrement lior et l’équipe du café de la danse, en demandant au public de ne jamais revenir dans cette salle. le public s’est bien sûr emballé immédiatement se vautrant dans le grotesque et le ridicule (« on les attend les flics » par un jeune totalement tétanisé par l’enjeu - du genre moi je suis un rebel, en parlant de l’ingé son « qu’on lui défonce le cul » et autre preuves d’intelligences dans le même genre), mogwaï après avoir traité de fasciste l’ingé son - un ancien du milieu alternatif parisien des années 80, qui est resté relativement calme dans cette histoire - a jeté ses instruments sur scène et même une chaise dans leur batterie, traversé la foule pour se mêler à la bagarre générale, qui avec un geste pareil du groupe aurait pu s’emballer et pourquoi pas finir beaucoup plus mal. après ce pitoyable spectacle de la part d’un groupe et de ses caprices de petites rocks stars gâtées, on a eu le droit à une explication des responsables de la salle, encore quelques nouvelles insultes du groupe qui a d’abord juré de ne plus revenir dans ce « pays de merde », avant de se reprendre quand quelqu’un de leur entourage a dû leur dire qu’ils revenaient le 5 juillet à la cigale et début août pour l’incontournable route du rock. encore une fois mogwaï nous démontre avec une aisance déconcertante, que l’on peut être des gros cons et faire une musique géniale... ! ps : mogwaï savait sûrement que le 16 mai se tenait la journée nationale de l’audition... avec entre autre des dépistages gratuits des problèmes d’auditions ! ils sont forts ses écossais !!

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publié par le 19/05/01
Derniers commentaires
- le 11/04/09 à 18:51
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quel miserable compte rendu...je vois bien le genre de l’auteur...meme apres toutes ces annees ce genre de parti pris me semble navrant.
alors de deux choses l’une:meme a l’epoque les lecteurs des inrocks avaient compris que bah non,Mogwai n’a jamais ete un groupe de bobos branchouilles ;
de plus et c’est pour cela que je reponds si longtemps apres il faudra quand meme dire un jour que le cafe de la danse bah desole mais c’est vraiment une salle de merde !depuis ce soir la j’y suis retourne 3-4fois et a chaque fois les musiciens devaient jouer a fond la caisse ou pas faire de rappels pour ce probleme de son(ex legendary pink dots,low et d’autres.)
quand au passage sur l’inge son issu des milieux alternatifs des 80...qu’est-ce que l’on en a a foutre ?

air - le 16/04/09 à 23:24

Bonjour

Je ne vois pas à quel moment je parle des Inrocks ou de Bobos, à moins que tu penses avoir deviné que je faisais parti de ce genre, les bobos branchouilles...

Pour y être allé bien plus que trois ou quatre fois, je reste persuadé que le Café est l’une des meilleures salles de Paris. Et le problème de son comme tu dis c’est la loi française qui s’applique à tous les lieux de concerts. Rien à voir avec la salle.

Quand au fait que Lior soit du milieu alternatif c’était juste pour mettre cela en comparaison avec les insultes que le groupe lui avait proféré et aussi pour dire d’ailleurs qu’il en avait vu bien d’autres que ce ridicule spectacle de ce soir là...

Sinon je te rappelle que la critique se conclue pour dire que j’adore la musique de Mogwaï en tout cas jusqu’à une certaine époque.