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publié par Mickaël Adamadorassy le 19/04/05
mercury rev - Élysée Montmartre, Paris - 24/03/2005
Élysée Montmartre, Paris

timesbold : trop est l’ennemi du bien

Ca commence tôt à l’élysée montmartre, ils n’ont pas fini de faire rentrer le public que la première partie a déjà commencé. Assez soporifique, elle est assurée par un groupe qui ferait passer les barbus de grandaddy pour des clubbers fashion et dont la multiplicité des instruments (contrebasse, harpe, melodica, glockenspiel, harmonica, banjo, mandoline plus deux claviers) ne rattrape en général pas les tempos lents et le manque de relief des morceaux. élément marquant : quelques beaux passages instrumentaux grâce aux la variétés des instruments utilisées et le chanteur quand il crie semble avoir une pédale de distorsion bien cheap intégrée dans la gorge et c’est assez désagréable... après quelques recherches ça s’appelle timesbold, ils ont dit que ça leur faisait bizarre de jouer aussi éloignés les uns des autres et que d’habitude ils ont plus de matos (! !!), j’espère pour eux qu’ils font mieux dans leur local de répèt.

sweet

Le changement de plateau se fait assez vite, les lumières s’éteignent et on est baigné direct dans un morceau bien 80’s avec une voix féminine et une mélodie très très sucrée et ensuite le groupe débarque avec une configuration assez originale : la batterie est complètement au fond à gauche, ce qui laisse un grand espace au centre et permet aux vidéos projetées (majorité d’images sous-marines et aériennes) d’occuper tout le l’espace de la scène. A droitre on retrouve le clavier et Grasshopper le gratteux qui a un pti air de john travolta et remue beaucoup.

Au milieu Donahue à qui ce grand espace permet de se de la jouer chef d’orchestre/motivateur pendant les longues phases instrumentales où il n’est pas au micro. (enfin je sais pas si tous les chefs d’orchestre déposent des bisous sur le crâne de leurs musiciens).

Le groupe enchaîne trois morceaux du nouvel album : Arise, pas ma préférée mais on peut déjà dire que le son est bon, la voix manque un petit peu de volume mais on entend bien les claviers et la basse est aussi omniprésente que sur disque. Ensuite Secret For A Song, énorme, très fidèle à l’album à part le final mais chapeau d’arriver à en retranscrire la richesse live vu la grosse prod du disque. Black Forest tout aussi bien.

bête de scène

Le groupe est très détendu, Jonathan tout sourire, voir un peu gêné de recevoir autant d’applaudissements entre les chansons mais pendant c’est la grande classe, il prend la pose mais ça fait pas prétentieux c’est bizarre. Et puis il y a vraiment un échange, il fixe souvent son regard dans le public, le contraire d’un autiste à la thom yorke.

Gagner sur le long

Après on se calme un peu avec tonight it shows et son piano mélancolique mais ça repart juste après avec tides of the moon et si le groupe était déjà convaincant avec les morceaux format assez court de secret migration, il explose vraiment en version longue avec les longues plages instrumentales, ces solos de guitare lancinants, noyés dans le reverb et l’écho et Donahue qui rajoute le poids de la deuxième guitare vraiment présente (sur les passages chantés il en joue de manière plus "aérée"). Personellement je connais surtout le dernier album mais à part les gros tubes de celui-ci, ce sont ces chansons là que j’ai préférées.

pro et impro

Le reste du concert est dans le même esprit, équilibre entre vieux morceaux dont je connais pas les noms et nouveaux (diamonds, in the wilderness très bien), groupe très pro, qui se lâche un peu quand on sort des parties chantées. le concert durera comme ça à peu près 1h20 et après on aura droit encore à un rappel de 15 minutes.

Et après on rentre chez soi tout content, je connaissais Mercury Rev en live que par une black session assez mythique et musicalement ce concert était largement à la hauteur et le plus visuel c’est de voir un groupe très ouvert, très souriant mais qui assure avec classe.

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publié par le 19/04/05