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publié par Renaud de Foville le 18/04/02
me.st.
- living without breathing
living without breathing

objectif

on reçoit régulièrement des auto-produits sur notre cargo !. depuis le début nous nous sommes toujours dit que notre attitude face à ces productions maisons devait être la même que pour les disques produits par des labels ou des majors. rester de mauvaise foi, en étant le moins objectif possible et tout cela dans un seul but : n’en faire qu’à notre tête... pour résumer. mais de temps en temps certains albums que l’on nous donne peuvent nous mettre dans l’embarras : l’autoproduit d’amis ou d’amis d’amis... evidemment comme l’éthique est la seule règle sur notre vieux rafiot on devrait juste chroniquer ces albums comme les autres. mais avouez que cela peut être délicat... maintenant, vous en savez un peu plus sur la vie que nous avons et vous vous dites, en soupirant, cela ne doit pas être facile tous les jours. mais ne parlons plus de nous...

douceur

reçu il y a déjà longtemps ce living without breathing nous permet de nous sortir haut la main de ce petit piège : la plupart des 17 morceaux de cet album n’ont absolument rien à envier aux productions plus ou moins coûteuses des grands frères labellisés. nous pouvons donc continuer notre chemin sur la voie de l’éthique, fiers et indépendants... (si j’en fais trop n’hésitez pas à nous le dire !). living without breathing, donc, impose en douceur l’univers très personnel de me. st. on pourrait presque classer les morceaux de l’album en deux catégories, deux sons très différents et qui pourtant cohabitent avec une facilité déconcertante pour créer un album fort et envoûtant.

cinématographique

de ces deux catégories, celle qui se rapproche le plus du trip hop noir et parfois désespérant à la tricky est sûrement la plus abordable. basses sourdes et imposantes, voix trafiquées ensorceleuses, nappes fantomatiques "spoilt", "as well","s. opus reconstructed" ou encore le magnifique "a nap is a trap" (et sa surprenante guitare à la the edge, on pense beaucoup au début de "bad") l’univers électronique de me. st. s’ouvre devant nous pour mieux nous ensorceler et nous enrober, nous emmener aux confins d’un univers cinématographique envoûtant. l’autre versant de me. st. est plus hermétique, s’enfonçant dans les confins de l’expérimentation électronique certains morceaux peuvent paraître plus ardus que ceux que l’on vient de citer... ils n’en restent pas moins, pour la plupart, passionnants et indispensables à la construction de cet album qui mériterait sans aucune hésitation d’être commercialisé et accessible à tous.

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publié par le 18/04/02