La chaleur italienne a envahi la Cigale le 11 septembre dernier avec la magnifique prestation de Måneskin, tout jeune groupe romain dont aucun membre n’a plus de 20 ans. Composé de Damiano David au chant, de Victoria De Angelis à la basse, Thomas Raggi à la guitare et d’Ethan Torchio à la batterie, le quatuor formé en 2015 s’est surtout fait connaître en 2017 pour être arrivés second au X Factor italien. Après un premier EP comportant le fameux single « Chosen » et certifié disque de platine 2018, le groupe est actuellement en tournée pour promouvoir leur premier album Il Ballo Della Vita(Sony Music).
Ce soir la salle parisienne a néanmoins du mal a se remplir, malgré les premiers rangs pleins à craquer de jeunes fans arrivés dès la première heure, la fosse et le balcon sont presque vides lorsque la première partie commence. Avec une longue attente le groupe arrive enfin sur scène et démarre en force. Niveau prestation scénique il n’y a rien à redire, entre les costumes en cuir et l’intégralité du groupe qui se balade de long en large sur la scène, les membres de Måneskin débutent mais ils ont déjà bien compris comment on dynamite un concert. Ils ne ménagent pas leurs efforts, la musique est énergique mais les influences funk et soul lui amènent aussi un côté bien groovy, qui donne envie de se remuer, et les mélodies sont là alors on accroche instantanément.
Il faut aussi saluer la set-list originale de par la diversité des styles entre lesquels le groupe navigue. En effet on passe du hip-hop à de la pop en passant par du punk-rock en une demi-seconde. Le tout entrecoupé de plusieurs reprises dont « Beggin » (The Four Seasons), « My Sharona » (The Knacks) et son riff mythique ou encore « Somebody Told Me » (The Killers). Avec une voix qui semble se prêter à tout, Damiano nous emporte avec lui sur chaque chanson. Il a à peine 20 ans mais possède une telle maîtrise vocale impressionnante ! Après quelques titres on remarque que la salle s’est bien remplie car tous le public est désormais amassé dans la fosse. Les morceaux endiablés se succèdent parfois en italien parfois en anglais, suivi d’un rappel bruyamment exigé par un public qui semble totalement conquis par Måneskin. L’Italie n’est pas tellement connue pour sa scène rock mais avec de tels représentants et le répondant du public on se dit que cela pourrait bien changer !
