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publié par tairanteuh le 27/01/06
magnolia electric co
- what comes after the blues
what comes after the blues

bise

Paru il y a trois ans maintenant, Magnolia electric co était un grand disque de folk rock dont la violence sonore a du sans conteste désarçonner les fans de la première heure autant que ceux de bob dylan à l’époque où il découvrit l’électricité. Ce qui est bien, c’est que cela promet des mémoires palpitantes de papy molina et une polémique millénaire qui servira un jour de fond de commerce à rock’n’folk. Pour l’heure, après avoir enterré Songs : Ohia, jason molina a mené sa joyeuse petite troupe en tournée, en a profité pour constituer un live plutôt gras du ventre, genre poignées d’amour à tous les étages sans qu’il y ait assez de tendresse pour s’en amouracher. Cela s’appelait justement trials and errors, il ne saurait donc leur être reproché quelconque malhonnêteté, nous étions prévenus. Puis quand la bise fut venue, s’en vint le temps d’un premier album studio. Bonne nouvelle, l’énergique magnolia electric co était une parenthèse.

sud

What comes after the blues renoue avec la sobriété et la finesse qui pouvaient caractériser autrefois le songwriting de jason - songs : ohia - molina. Certains nouveaux morceaux de trials and errors sont repris et réarrangés de la plus belle des manières. Ainsi “the dark don’t hide” it s’il reste aussi massif dans son introduction est nuancé par une jolie partie de steel guitar de mike brenner. Et le plus bel apport de ce disque est sans conteste la douce voix de jennie benford qui se marie à ravir avec celle de jason molina et mène haut les morceaux auxquels elle prend part. Elle offre notamment l’une des chansons les plus poignantes de l’album avec “the night shift lullaby”, où sa voix fragile alterne avec de belles envolées de guitar steel et de guitare électrique. Après cette épique mélopée, l’album se calme progressivement. Molina nous promène du côté du sud avec un “leave the city” digne de calexico avec sa trompette et son piano. Puis vient “hard to love a man”, petite perle d’écriture digne du meilleur de neil young et assurément l’un des plus racés morceaux que molina ait écrit.

court

Il faut retenir également ce “northstar blues”, triste morceau sur lequel molina de sa voix plaintive chante un amour perdu, ou le vibrant final d’“i can not have seen the light”. Le disque terminé, il n’y a qu’un seul regret : une petite demie-heure de musique, huit morceaux tout juste, c’est un peu court et d’autant plus frustrant que la fn*c n’indexe pas ses tarifs sur le contenu... ce léger détail mis à part, what comes after the blues est un grand album, de la même trempe que la ribambelle de songs : ohia. Et si vous vous demandiez ce que notre discret génie pourrait apporter comme réponse au titre interrogatif de cet album, il faut juste rappeler ce qu’il déclarait il y a quelques années dans l’excellent zine comes with a smile (n°8, été 2001) : « i can tell you right now that there is nos such thing as post rock. If anything, everything after Bon Scott died is what i would call post rock ».

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publié par le 27/01/06
Informations

Sortie : 2005
Label : secretly canadian