Dans la famille nouveaux espoirs du rock français, tendance plutôt très agité, cela fait un moment qu’ils nous avaient tapé dans l’oeil les Lysistrata. Nous les retrouvons ce soir au Trabendo pour la sortie de leur album Breathe In/Out (Vicious Circle, 2019). Malgré leur jeune âge, la vingtaine en peine entamée, Ben(Chant, Batterie), Max(Basse) et Théo (guitare) envoient déjà du lourd. Le groupe existe depuis 6 ans mais leur carrière prend un tournant quand en 2017 qu’ils se font connaitre en remportant le Prix Ricard S.A Live Music. Tous les trois ont d’ailleurs décider d’arrêté leurs études post-bac afin de se consacrer entièrement à la musique.

Et cela paye, car le concert qu’ils vont nous offrir dans un Trabendo surchauffé est d’une maturité musicale impressionnante. Après une première partie assurée par le groupe punk psyché Noyades, c’est devant une fosse pleine à craquer que le trio arrive sur scène, des cris d’impatience retentissent à travers toute la salle et les pogos commencent très rapidement. Si le groupe déroule un rock alternatif plutôt sophistiqué, où l’on sent la parenté math-rock et qu’on se régale de la qualité technique du jeu, ce concert on le vit aussi physiquement : Lysistrata c’est aussi une débauche d’énergie dirigée vers le public qui comme une caisse de résonance se le prend dans tout le corps, le répercute et l’amplifie. Ce qui donne une fosse animée de mouvements puissants, chaotiques, dignes des groupe de métal ou hardcore les plus bourrins.

L’assistance, plutôt masculine ce soir, se balance dans tous les sens pour le plus grand plaisir de Théo et Max qui sont aux premières loges pour apprécier ce déferlement d’énergie. Pendant une heure et demi le groupe va tout donner et son public avec lui, les nouveaux titres passent sans problème ce baptême du feu tandis les plus connus semblent rendre les fans encore plus dingues. Pas de rappel, mais peu importe, dans la fosse les guerriers sont fatigués mais repus ; tout est déjà dit et ce de fort belle manière.