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publié par Ben Gaston le 26/02/19
Lucie Antunes - Théâtre de Vanves - 22/02/2019

Sur Le Cargo !, on la connaissait comme batteuse de Moodoïd ou Aquaserge, et de notre cher Pagan Poetry. Lucie Antunes a bien d’autres cordes à son arc et son nouveau spectacle, nommé Sergeï, était pour nous l’occasion d’apprécier ses autres talents de percussionniste classique, directrice artistique et performeuse. La première se jouait dans le confortable Théâtre de Vanves, une grande scène et une régie à la hauteur de l’ambition du projet.

C’est dans la pénombre que débute le concert. Jean Sylvain Le Gouic, aux percussions et claviers (Moog, Prophet, modulaires) et Franck Berthoux, qui traite le son en temps réel sur scène, s’installent de chaque coté de la scène. Des nappes sonores montent lentement en même temps que la lumière. Lucie Antunes les rejoint au centre, véritable chef d’orchestre entourée d’instruments : une batterie qu’elle joue débout, un marimba, un vibraphone et d’autres percussions entre lesquels elle virevolte.

Le trio nous plonge dans l’univers de Sergeï, musique répétitive, sensorielle, mélange de sons acoustiques, d’objets de récupérations et de sons électroniques. Aux superbes lumières au service du son s’ajoutent ponctuellement des vidéos de François-Joseph Botbol.

Gaspar Claus est le premier invité à les rejoindre. Son violoncelle, d’abord seul, grince, frotte, ses notes toutes en dissonances font écho au trio qui vient s’unir à lui pour se lancer dans une longue chevauchée bruitiste qui ravit l’auditoire.

La douceur et la grande sensibilité de la voix de Yadh Elyes est un parfait enchaînement sans pour autant faire baisser l’intensité.

Kim s’installe devant une machine à écrire sonorisée, en joue. Il s’interrompt, arrache la feuille, et part dans une déclamation autour de Béla Bartók en déambulant dans le public, ce qui n’est pas sans rappeler son spectacle "La musique, tout ça tout ça". La musique reprend par surprise, le voilà qui sprinte vers sa machine à écrire pour reprendre sa frénétique frappe.

Plus discrète, Clémence Lasme s’avance dotée de son imposante contrebasse. Elle apporte encore une note différente à ce spectacle décidément foisonnant.

Après un morceau où le trio se retrouve seul, replongé un moment dans une pénombre tentée de sons saturés, Halo Maud est la dernière invitée à monter sur la scène. Lucie Antunes lui offre une magnifique chanson où les instruments s’effacent pour mettre en avant l’unique et envoûtante voix de Maud.

Le concert touche à sa fin et tous les invités se retrouvent pour un dernier titre qui conclut de manière orgasmique le set. Un rappel nous permettra de faire redescendre tranquillement la pression et d’apprécier la voix de Jean Sylvain Le Gouic.

Lucie Antunes et ses talentueux invités nous ont offert une première totalement convaincante. On attend maintenant avec impatiente la sortie de l’album !

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