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publié par Mickaël Adamadorassy le 28/06/21
Louisadonna - Les Trois Baudets, Paris - 25/06/2021

Louisadonna est une artiste électro/pop qu’on avait découvert avec le clip de "A Deux", un titre qui illustre bien le côté engagé, les thématiques féministes qui sont essentielles pour l’artiste mais aussi la façon d’envoyer le message : une pop bien léchée aux arrangements électro discrets qui laissent une large place à une voix féminine attachante, des mélodies accrocheuses qui amènent de la douceur, quelque chose de positif, un filet de joie qui a envie de se faire torrent d’amour au bout du combat, car les textes eux traitent de sujets graves, peuvent être très critiques sur la société, le patriarcat, dénoncer le harcèlement de rue, la pression sociale autour de la maternité.

En live, Louisadonna est accompagnée d’une claviériste et d’un batteur, une formule qui fonctionne très bien, la rythmique étant souvent le point faible des projets électro en live : manque de relief, volume trop bas dans le mix pour avoir l’impact requis. Là on ne pourra pas se plaindre, étant donné la taille de la salle et la frappe du batteur, chaque coup de grosse caisse se ressent physiquement. Sans pour autant couvrir la voix, qui sonne aussi bien que sur disque. En fait pour une formation qui n’a pas du donner beaucoup de concerts vu le covid et l’âge du projet (Louisadonna a juste un premier EP au compteur, sorti cette année), on est plutôt impressionné par le côté déjà très "pro" du show, la formule bien trouvée pour retranscrire le disque en live, et en même temps entre les chansons on aime bien aussi le naturel et la facilité qu’a Louisadonna à parler de ses chansons et de ce(ux) qu’il y autour, sa petite démonstration de l’anatomie du clitoris, faite en s’appuyant sur une sculpture de celui-ci disposée en fond de scène.

Pour une première fois avec Louisadonna en live, on est plutôt convaincu, d’abord par la musique, la formation live capable de retranscrire les arrangements, la production d’un EP qui contient quelques titres au gros potentiel "tubesque" tout lui donnant une vraie énergie scénique ; mais aussi par un côté militant et féministe qui est au cœur du projet et qui s’exprime ici de manière combative mais sans non plus aliéner, aller à l’encontre d’une musique qui a toujours une part d’optimiste quand ce n’est pas carrément l’euphorie.

P.-S.

La matelote Mathilde travaille aussi dans l’équipe de Louisadonna, elle n’a évidemment pas participé à cet article et cela n’a pas eu d’impact sur la rédaction de celui-ci

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