On était là quasiment au tout début, il y a presque deux ans quand Lonny présentait en live les morceaux de son premier album à venir, avec ce qui allait devenir la formule en trio que l’on connait bien désormais et qu’on a vu pas moins de cinq fois sur une longue et belle tournée. Aux côtés de Louise, Alexandre Bourit à la guitare électrique et Marie Lalonde à la basse. Et pour eux trois un défi de taille : transposer en live toutes les émotions et toute la richesse d’un premier album Ex-Voto, soigné aux petits oignons par Jesse Mac Cormack, regorgeant d’arrangements discrets et de trouvailles mélodiques qui deviennent partie intégrantes des morceaux au même titre que le chant et la guitare de Louise.
Leur réponse a été de ne pas essayer de jouer une partition, mais de jouer comme un groupe, d’intégrer la personnalité de chacun et de trouver une version des morceaux qui leur ressemble, qui n’est pas celle du disque. Dont les contours peuvent être redessinés, avec le temps, selon l’humeur, selon l’ambiance.
Et donc on était là à la fin, la dernière date de la tournée, aux Arènes de Montmartre dans le cadre des "Trois Beaux Days", des concerts hors les murs organisés par les Trois Baudets. Il y avait une émotion toute particulière quand il s’agit de conclure une tournée de presque deux ans, mais aussi avec la mort de Jane Birkin, à qui Louise rendre hommage en a cappella.
Pour nous c’était la cinquième fois au moins qu’on voit Louise, avec toujours le même plaisir, voir plus encore avec ses versions live qui se sont affinées au cour de ses deux années jusqu’à exister "à côté" de leurs contreparties enregistrées. Il y a aussi toujours ses sourires, ses moments où Louise va se placer tout près ses musiciens, toujours beaux à voir.
Alors cette fin c’est un peu comme un bon film ou sa série préférée qui s’arrête : on a l’impression d’être exclu, que les personnages vont continuer leurs aventures sans nous. Mais c’est bien pour ça qu’il faut que ca s’arrête : pour qu’il y ait suite, il faut laisser se laisser le temps de vivre de nouvelles aventures pour revenir avec un album encore plus beau et monter encore plus haut. Rendez-vous est pris, pas dans dix ans, d’une part parce que c’est pris par Patrick Bruel et aussi parce que ca serait bien trop long !
