accueil > photos > concerts > Lonny

publié par Mickaël Adamadorassy le 18/03/22
Lonny - Le Nouveau Casino, Paris - 15/03/2022

En attendant sa Cigale en septembre 2022, on a eu la chance d’assister un concert de Lonny un peu particulier, pour cette fois c’est sur liste uniquement, une façon de rassembler et remercier les gens qui ont participé de près ou de loin à l’aventure de son premier album "Ex-Voto" et le réseau, les gens du milieu et les amis, dont beaucoup de musiciens habitués de nos colonnes. A l’entrée on reçoit une petite enveloppe avec un petit mot de Louise et un petit livret dédié aux artistes qui ont "mis en image" le disque : Pascal Blua et Brain McHenry pour la pochette, Shanti Masud, Manon Ricupero et Romain Winkler pour les clips.

Comme à la Boule Noire en septembre dernier, Lonny est en trio : autour de sa voix et de sa guitare folk, on retrouve Marie Lalonde à la basse et aux chœurs, de toute beauté sur "Dans la maison des filles" qui est déjà un des titres forts du disque et qui gagne encore en puissance en live. Grâce aux chœurs mais aussi grâce à l’autre compère : Alexandre Bourit qui n’hésite pas à attaquer sa jazzmaster, volontiers saturée, de coups de médiator rageurs, créant une sorte de chaos contrôlé qui rappelle un autre grand gourou de la guitare offset, Nels Cline (Wilco). Sur la sublime "Comme la fin du monde" (à voir en session chez nous dans une version acoustique solo ) ce chaos émerge des fulgurances, des notes superbes qui font écho à la beauté de l’arrangement du disque tandis que c’est la basse qui appuie avec la guitare acoustique la progression harmonique.

Un travail de précision sur la texture comme le choix des notes : les bonnes fées qui ont co-composé et co-arrangé, Jesse Mac Cormack mais aussi Olivier Marguerit ou encore Orouni pour "Le goût de l’orge" ont aidé Lonny à créer un disque d’apparence limpide mais qui foisonne. A trois il faut forcément faire le tri et on constate par rapport au concert de la Boule Noire d’il y a quelques mois que ce travail d’"incarnation live" est de plus en plus concluant, à la fois pour garder l’essence des morceaux mais aussi pour se les réapproprier à trois, que les deux talentueux musiciens qui accompagnent Louise puissent y apporter un peu de leur personnalité. On note aussi l’apparition de quelques accompagnements rythmiques enregistrés, cela ne nous a pas paru vraiment indispensable mais il y a bien quelques morceaux où le trio cherche encore la bonne formule.

Tandis d’autres qui sont déjà parfaites dans leurs habits électriques ou dans une forme de simplicité qui rappelle les débuts en solo, "Le Sable Normand", très émouvante, tout comme "Allez Chagrin" précédée d’une introduction où Louise explique l’importance du lâcher prise pour elle, que les chansons sont pour elle une façon de le faire pour les peines qui les ont inspirées.

Partager :