Nous avons déjà croisé plusieurs fois Walt. Avec les magnifiques Dark Dark Dark, pour des sessions ou autour de quelques crêpes magiques au West Country Girl. Donc le jour où Walt nous envoie un mail et quelques liens pour nous parler de son nouveau projet, en solo, et nous proposer une session, écouter son album relève plus du plaisir que d’un critère de sélection. En effet nous pourrions presque oser dire qu’il n’y a pas grande surprise. Lonesome Leash projet protéiforme, multiinstrumentiste mais conçu pour et par un seul homme est un voyage merveilleux, émouvant, fou, touchant...

Fermez les yeux, vous êtes au début du 20e siècle, sur les routes américaines. Les grands espaces, les voyages aussi longs qu’épuisants. Quand la caravane s’arrête à l’entrée de la grande ville, il y a les hommes qui montent le chapiteau, il y a les femmes et les enfants qui posent le campement et qui laissent la vie, l’étrange quotidien reprendre le dessus et puis il a cet homme, seul, avec tous ses instruments. Il traîne derrière lui une batterie, une trompette et un vieil accordéon. Le soleil tape fort, mais il s’installe quand même au milieu de la grand place. Et pour annoncer la venue en ville d’un cirque fabuleux, pour faire venir les spectateurs dès le premier soir au spectacle fou et baroque de ce cirque ambulant il se met à jouer, comme si sa vie en dépendait, comme si rien d’autre n’existait le temps de quelques chansons.

Fade Away

Wrong

Ghosts

Merci à Walt.

Images : Renaud de Foville