Lonah c’est d’abord une correspondance ... une floppée d’emails passablement déjantés, d’une densité affolée ... des attaques, scalpel ou non ; des intrigues, endives ou hareng ... curiosité ... Lonah c’est ensuite un album autoproduit, pièces, en libre accès ou presque sur le site du groupe (www.lonah.net, se fier à la notice explicative) ...

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... je recommence ... Lonah c’est d’abord une voix, un charme ... Lonah, ce sont deux tubes en devenir : "Artiste" et "Catin d’harmonie", chacun excellant dans son genre. "Artiste" alternant un chant enjôleur et des refrains accrocheurs, "Catin d’harmonie" lorgnant vers une pop sucrée (on pense étrangement à Mylène Farmer) et dégénérant lentement dans un érotisme troublant. Superbement réalisé, piano, cuivres, des mots qui coulent et un refrain entêtant au possible, un carton ... mais Lonah ce sont aussi (plutôt même) des morceaux touchants, sensibles ("paris la mort", "les effacés"), un univers surprenant, hors du temps, l’impression d’évoluer en rêve (l’adaptation du poème "crépuscule" d’Apollinaire, "les amants de cristal" qui louche vers une musique à la « cités d’or », désarmant). Et cette impression étrange que l’univers « réel », ou disons plus personnel, de Lonah se situe assez loin des deux premiers morceaux. Morceaux qui ont certes le mérite de retenir notre attention à la première écoute, le plan marketing est étudié, mais dont la recette est un peu plus voyante ...

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... je recommence ... Lonah c’est d’abord un piano ... Lonah c’est surtout "les effacés" ... Lonah ce sont des morceaux très travaillés, presque trop parfois ... Lonah c’est en effet une voix, un charme mais qui hélas ne fonctionnent pas comme on pourrait l’espérer sur tous les titres ("Crépuscule") ... Lonah c’est l’incapacité de choisir quitte à suivre plusieurs pistes à la fois et de se retrouver avec une fin d’album quelque peu hybride ... des morceaux intéressants et plutôt bien faits comme "keep walking" et "smoking" qui nous tombent dessus avec leur basse décoiffante et viennent détruire un univers tout juste construit. C’est bien pour la variété mais c’est un peu trop pour nous autres amateurs d’ambiances, dommage ... surtout qu’on retourne ensuite dans une athmosphère sensible et Lonesque avec "Ombre" et "Visage d’ébène" ...

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... je recommence ... Lonah c’est typiquement le genre de musique que je n’aime pas trop a priori, qui ne me touche habituellement pas ... le genre de musique très construite ... le genre « un peu trop de tout » ... foutraque ... conquérante ...

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... je recommence ... (bordel) ... Lonah on tombe sous les coups après plusieurs écoutes ... on tombe pour les textes qui sonnent juste, plutôt rare en français, et pour le reste aussi ... mais on entrevoit intuitivement le risque du trop plein, du trop réfléchi (limite à mon goût sur "le roi se meurt", adaptation de Ionesco), le piège de la surenchère ... une ligne tenue, à effleurer ... celle-ci franchie, inexorablement, on décrochera ... au final ... forcément ...

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... je termine ... (yeah) ... Lonah c’est un joli nom ... Lonah ce sont des points de suspension ... Lonah aime bien qu’on cite Lonah ... Lonah c’est bientôt une statue à la gloire d’un chroniqueur cargotien ... Lonah c’est la terreur de mes nuits ... Lonah c’est un morceau disparu ... Lonah c’est un message personnel à l’entourage de Lonah : si vous pouviez éviter de les laissez jouer avec des aiguilles ou autres objets pointus près du bronze ... ça m’arrangerait bien ...