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publié par tairanteuh le 12/08/03
logh
- the raging sun
the raging sun

options

deuxième album pour logh, le fameux groupe suédois par lequel je ne jurais plus il y a quelques mois lors de leur excellent passage rennais, album qui vient après un magistral everytime a bell rings an angel gets his wings et ses compositions qui nous transportaient dans les paysages désespérément froid et blancs à l’image de la pochette de ce disque. l’étape cruciale du deuxième album, de celle qui fixe sur la qualité d’un groupe, blah blah blah... chez logh on fait fi de ce genre de détail qui accapare tant le critique. l’album s’installe naturellement, on sent que le groupe ne s’est pas inquiété de savoir s’il fallait aller exactement dans la même voie, chercher à se renouveler complètement, tenter un mélange de ces deux options, passer des heures en studio pour peaufiner le son le plus parfait possible ou au contraire tendre à une recherche sonore qui mène à un ensemble totalement différent, unique, original. non. logh a déjà une identité, un son propre et ne s’embarrasse pas des détails précités, the raging sun apparaît alors comme une suite logique qui voit le groupe approfondir les sillons déjà élégamment creusés par leur premier album.

accalmie

alors serait-ce un deuxième album conforme au premier, sans surprise, et à la limite de la réplique ? pas exactement, le groupe en approfondissant son identité a transformé la tension latente de everytime... en des sommets énergiques. il n’est en effet pas plus question de chaleur sur the raging sun et ce même si le soleil est mentionné. le vrai mot clé de ce titre est « raging ». logh se fait encore plus tourmenté, agité dans sa tristesse. l’ouverture se fait par un magistral "the contractor and the assassin", une vraie merveille à la fois douce et accrocheuse où chaque instrument brille. s’ensuit une légère accalmie avec "end cycle" ou "an alliance of hearts" où le groupe retrouve la quiétude qui lui était propre sur son premier essai.

fragile

avant qu’on ne subisse plus loin un léger passage énervé où le chanteur se fait criard, sur l’impressionnant "the bones of generations". plusieurs morceaux vont dans cette direction plus rock, plus enlevée et alternent avec des morceaux très planants, tout en ambiance qui évoquent le meilleur de leur premier album et font office d’échappatoire salvateur à cette énergie brute déployée. un mélange savant qui agit avec le même charme qu’à leurs débuts. touchés là encore par la grâce, les nouveaux morceaux arrivent à nous atteindre au plus profond avec peu d’artifices, une post production quasiment absente (et au passage, foncièrement inutile), à l’image de "thin lines" où les deux lignes de guitares suffisent à envoûter l’oreille. soit un album d’une pureté effarante d’où les émotions ne ressortent que plus sincèrement. enfin le seul regret qu’amène ce disque est de savoir que leur excellent batteur a quitté le groupe peu après la parution. j’espère que logh trouvera une personne avec laquelle ils auront la même cohésion, celle qui les rend capable de nous porter avec autant de finesse et si peu de moyens une si fragile beauté.

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publié par le 12/08/03