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publié par Renaud de Foville le 21/05/01
lift to experience
- the texas jerusalem crossroads
the texas jerusalem crossroads

l’oubli

qu’est ce qu’ils ont pour plaire ces trois petits nouveaux ? ils viennent du fin fond du texas, aujourd’hui dignement représenté par l’imbécile mais néanmoins dangereux georges w. bush. pas la peine de s’étendre plus longtemps. le titre de l’album évoque jérusalem. a se demander comment des américains, et qui plus est des texans - oui je sais on va arriver aux préjugés - peuvent connaître et s’intéresser aux problèmes de jérusalem et des territoires occupés. mais bon, on écoute bien de l’électronique russe ou du post-rock islandais, alors pourquoi ne pas jeter une oreille distraite sur cet album d’un groupe de rock texan influencé par la brit pop des années 90, c’est eux qui le disent, the texas jerusalem crossroads ? la première écoute n’est pas déplaisante, loin de là. mais pas bouleversante non plus. on se dit que l’album est un peu long, 11 morceaux en 75 minutes, mais qu’il tient vraiment la route et que contrairement à des calexico par exemple on a du mal à y trouver une quelconque influence du folk américain et même du rock indé américain. puis on oublie le premier album de ces lift to experience dans la pile à écouter, jusqu’au jour ou on le remet négligemment, sans vraiment y penser. pour s’apercevoir quelques jours plus tard, que, presque sans le savoir, the texas jerusalem crossroads, squatte la platine presque en continu. on pourrait appeler cela un envoûtement.

voix aigüe

ils ne sont que trois, avec un look pas possible, pour créer cette atmosphère, pour imposer ces longs morceaux qui finissent souvent par des instrumentaux en crescendo qui vous filent une chair de poule que l’on avait pas eu depuis bien longtemps. car voilà, ce que l’on avait pas vu tout de suite, mais qui fait de the lift to experience un groupe particulièrement impressionnant, c’est l’émotion incroyable que dégage chaque morceau de l’album. s’enchaînant sans blanc aucun, les 11 morceaux de cet album nous submerge littéralement. on a souvent cité jeff buckley comme influence de groupes comme muse... simplement parce que bellamy a une voix aiguë, c’est un peu réducteur et souvent ridicule.

cloué sur place

cette fois-ci, à force d’écouter the texas jerusalem crossroads on se dit que the lift to experience est peut être l’un des premiers groupes à être véritablement influencé par jeff buckley - période grace et aussi la tournée qui a suivie. pas vraiment pour la voie qui n’est pas exactement dans le même registre, mais bel et bien pour la musique et l’atmosphère qui se dégage de ce premier album. on retrouve par moment la même guitare, la même batterie particulièrement impressionnante et ces envolées lyriques qui vous clouent sur place. à force d’écouter cet album, on aime à se perdre totalement dedans, on ne cherche même plus à savoir quand commence ou fini les morceaux, on se laisse promener au gré des émotions, au rythme et au son de la guitare de the lift to experience, on écoute la voix douce et mélodieuse, on se laisse balancer entre force, énergie et douceur et on découvre encore et toujours l’univers de ce groupe décidément singulier, ses multiples petits secrets et son énergie communicative ! the texas jerusalem crossroads est un piège, ils ont dû demander quelques conseils à des shaman indiens qui leur ont donner quelques filtres mystérieux... redoutablement efficaces. on ne peut pas passer à coté de cet album !

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publié par le 21/05/01