Lorsqu’on n’est pas occupé à peaufiner nos stats phil-collinesques sur RTL 2, on est habituellement, et ce depuis nos longues soirées d’étudiant (c’est dire si ça date), branché sur France Inter. De nombreuses années de bonheur radiophonique (de nos débuts en compagnie de Bernard Lenoir à l’excellente émission estivale Pique et cœur, pour ne rester que dans le domaine musical) qui malheureusement tendent à toucher à leur fin depuis un peu plus d’un an. Inexorablement nos affinités mutuelles se sont estompées, c’est la vie, on le constate sur plein de petites choses (l’évolution de la ligne éditoriale du journal par exemple) ... et quand on se retrouve l’été dernier à revérifier la fréquence enregistrée pour être sur qu’on n’est pas passé sur Rire & chansons comme ça par (inexplicable) inadvertance, on se doute que rien ne sera plus comme avant. Or, parallèlement à ces rires estivaux, l’an passé, France Inter nous régalait aussi avec une de ses meilleures séries radiophoniques à ce jour : Bashung, De l’aube à l’aube. Un grand écart qui tombait à point nommé pour prévenir tout abandon définitif du navire, à moins que ce ne soit qu’une tentative désespérée pour sauver son couple à la dérive. Quoiqu’il en soit, il était moins une ...
Imaginez donc dix émissions de 50 minutes retraçant la vie et l’œuvre d’Alain Bashung. Dix bijoux radiophoniques à la réalisation aussi classieuse que le bonhomme l’était lui-même, avec de nombreux intervenants et un montage aux petits oignons. Une très bonne raison de tout faire pour passer ses vacances dans la voiture. Car oui, il est un inconvénient de taille à ce genre d’émission. Il est relativement difficile pendant ses congés de réussir à prendre la voiture à la même heure (et une heure durant) pendant deux semaines consécutives … et quand en plus vous n’avez pas encore le réflexe de la réécoute sur internet, vous restez forcément sur votre faim.
Mais France Inter fait (jusqu’ici) bien les choses, nous voila maintenant à l’été 2011, coincé dans les bouchons sur l’ile de Ré, lorsqu’on constate avec stupéfaction que notre station rediffuse ces excellents documents sonores ! Et comme on a fait un bond spatiotemporel personnel drastique en un an, on sait/pense désormais qu’on peut surement réécouter l’ensemble des émissions chez soi, bien tranquille pendant que nos successeurs sur l’ile se coltinent la pluie en continu. Nous voila donc tout près de l’exultation, prêts à savourer pleinement des heures d’excellence radiophonique … lorsqu’on découvre que France Inter n’a fait les choses qu’à moitié (cette fois) et n’a rediffusé que cinq des dix émissions de la série …
…
… incommensurable déception …
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Alors, cinq émissions, on vous l’accorde c’est mieux que rien. Le contenu est, comme prévu, passionnant. Mais quelle désolation d’être obligé de sauter des chapitres entiers de la vie de Bashung (notamment la période Fantaisie Militaire - L’Imprudence, sacrilège !).
Donc, « Chère France Inter, si tu nous lis, on comprend bien que tu n’aies pas dans ta grille estivale la place de rediffuser plus d’une semaine de cette émission, mais il est surement possible de mettre discrètement la totalité en réécoute sur le site internet. Ce serait extrêmement charitable et on t’en serait éternellement redevable. Sincères salutations. »
Quant à notre couple radiophonique ? On voit un conseiller conjugal, ça va un peu mieux, il y a des hauts et des bas, l’escale estivale spécial disparition d’Amy Winehouse était un peu too much mais on a depuis trouvé une autre émission du feu de dieu ... dont on vous fera part au prochain épisode. (à suivre donc)
