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publié par Ben Gaston le 12/09/19
Les 30 ans du FAIR - Le Trianon, Paris - 09/09/2019

Arrivé un peu en avance, peu de monde encore dans la salle, je pousse une des portes en bois du théâtre qu’est à la base le Trianon, et tombe nez à nez avec... Jack Lang. L’ancien ministre de la culture a joué un rôle clé dans la création du FAIR il y a déjà 30 ans, et il honore cet anniversaire de sa présence.

Après les discours d’usage pour un tel événement, le micro est confié à notre MC du soir : Cléa Vincent. Lauréate du prix en 2016, les organisateurs, charmés par sa faculté à fédérer autour d’elle des artistes divers dans des soirées thématiques (au Trois Baudets notamment) lui ont demandé d’animer la soirée.

Entourée de son groupe habituel (Laurent Saligault, Raphaël Léger, Baptiste Dosdat et Raph Thyss), ils entrent sur scène sur les notes de Simple et Funky d’Alliance Ethnik (FAIR 1995) suivi de Patouseul de Katherine (FAIR 1996)

Première invitée, Carmen Maria Vega (FAIR 2009) tout en contraste, tempérament volcanique habillée ultra sexy, entonne Avant que je m’ennuie tout en douceur de Mathieu Boogaerts. Contraste inversé avec Xavier Boyer, chanteur de Tahiti 80 (FAIR 1999) qui joue le très noisy I love You So des Thugs (FAIR 1990). Puis, le duo Fishbach (FAIR 2017) Malik Djoudi (FAIR 2019) reprend La Femme (FAIR 2012)

On l’aura compris et Mathieu Boogaerts (FAIR 1997) va nous l’expliquer en provoquant (volontairement ?) l’hilarité générale : chaque artiste invité joue un morceau de son répertoire et un morceau pioché parmi l’impressionnante, par la qualité, liste de groupes qui constitue ces 30 ans de sélection. Il jouera donc son On dirait qu’ça pleut suivi d’une reprise de son "ami" M (FAIR 1998).

Sages Comme Des Sauvages (FAIR 2018) étonnent avec une convaincante reprise de Sexy Sushi (FAIR 2010). Bazbaz (FAIR 1998) nous rappelle via l’émouvant T’es beau que Pauline Croze était aussi de l’aventure (FAIR 2005). Il est rejoint par notre MC Cléa pour son Sur Le Bout De La Langue. Laura Cahen (FAIR 2013) reprend Benjamin Clémentine (FAIR 2014). Puis c’est au tour de November Ultra d’Agua Roja (FAIR 2016) de réchauffer l’atmosphère de ses blagues et via un mini fan-club présent et festif au bord de la scène.

Music is god my love de Chassol (FAIR 2014), un choix peu surprenant pour qui suit les Catastrophe (FAIR 2018), aussi bondissants qu’amateurs de mots. Maintenant ou jamais. On aime ce moment où Cléa interviewe Chaton (FAIR 2019), en train de s’installer, qui lui réponds avec sa voix "auto-tunée". Il enchainera ses deux morceaux sans pause dont un autre que moi de Fishbach.

On aime Pomme (FAIR 2017), non seulement ses chansons, sa voix au timbre unique, mais aussi son humour pince sans rire. Elle enchaine son très récent titre je sais pas danser à la guitare avec une reprise de Christine and the Queens (FAIR 2013) qui excelle dans les shows de danse. Dernier invité, Miossec (FAIR 1996), qui a assisté à toute la soirée au premier rang du public, débute par une reprise de Mansfield.TYA (FAIR 2006). Tel un rock au centre de la scène, son Nous sommes au texte évocateur clos la partie invités.

Cléa Vincent nous offre son Retiens mon désir avant d’appeler tous les artistes encore présents pour une reprise festive et foutraque digne de son auteur du Louxor J’Adore de Katherine.

Le format de la soirée est forcément complexe, changer d’artiste, de plateau, tous les deux morceaux. Cependant, grâce au groupe de musiciens polyvalents qu’a réuni Cléa, aux choix surprenants, aux clins d’œils, et à la faculté d’adaptation des différents artistes, cette soirée à laquelle nous avons eu la chance d’être conviés fût une réussite. On souhaite au FAIR de continuer son excellent travail de défrichage pendant encore au moins 30 ans !

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