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publié par Mickaël Adamadorassy le 28/06/18
Le Prince Miiaou - Le Pop-Up du Label, Paris - 20/06/2018

Avec le kemper et ses petite loupiotes de toutes les couleurs qui clignotent dans le fond, les multiples pédales et claviers qui encerclent presque Maud-Élisa et son compère Norbert Labrousse à la batterie (mais donc pas que), baigné dans cette lumière bleue que le Pop-Up du Label affectionne tant, le Prince Miiaou version 2018 a des airs de vaisseau spatial de Star Trek ou de laboratoire de Frankenstein... Sauf que l’héroïne de cette série Z porte une tenue de footballeur américain, pimpée façon "Team Miiaou" et a pour armes sa fidèle telecaster et un keytar. Et sa capuche quand il est temps de reprendre Orelsan pour le rappel.

La musique... c’est un peu pareil, un exercice complexe et subtil de réalisation sonore tellement bien maîtrisé qu’il en parait limpide, dans l’écriture un mélange improbable d’influences sur le papier, mais quelque chose de terriblement excitant... et "frais"... in vivo. Comme Saint-Vincent dans un genre un peu différent mais tous aussi barré, le prince Miaou repousse les murs, éclate les cloisons entre les genres, phagocyte les gimmicks insupportables de la pop comme l’autotune pour en faire quelque chose de beau et d’intéressant. La musique est ambitieuse, sophistiquée mais sur scène on a toujours l’impression de simplicité, la même émotion au fond des yeux sur la toujours géniale « no compassion available », les deux musiciens doivent gérer un setup compliqué pour faire autant à deux et pourtant on a l’impression qu’ils prennent leur pied en toute décontraction , dans un esprit encore peut être encore plus rock’n’roll qu’avant dans les passages instrumentaux.

Un musicien supplémentaire ne serait peut être pas de trop pour laisser le batteur uniquement penser au rythme et donner une assise un peu plus solide dans le bas et le medium quand ça s’énerve mais on est quand même impressionné par cette formule en duo dont la prestation frôlerait le perfect si le concert était un round de Street Fighter 2 (une référence au catch ou à la lucha libre l’aurait plus fait vu l’excellent clip sorti récemment mais on fait ce qu’on peut...)

Evidemment comme toutes les bonnes choses la fin vient trop tôt, mais ce n’était que “l’apéritif” (je cite) alors rendez-vous en septembre pour l’album Victoire et d’autres dates de concert.

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