En dehors des artistes qu’on invite en session parce qu’une actualité précise le suggère, il y a ceux à qui on rêve de proposer un jour l’exercice et pour lesquels on attend la bonne occasion. Lauren Hoffman figurait depuis longtemps sur cette liste idéale : c’est que sa musique accompagne plusieurs matelots depuis déjà un bon moment. On ne compte plus les heures passées à écouter qui Megiddo, qui Choreography, qui font un peu partie de la bande-son de nos vies.
Alors quand on apprend la venue de Lauren à Paris pour plusieurs dates, pour la première fois depuis sept ans, et parce qu’on la sait aussi adorable et disponible qu’elle est talentueuse, on n’hésite pas une seule seconde.
Le lendemain d’un concert à l’Espace B, deux matelots/roadies chargés de matériel la rejoignent dans l’appartement parisien qu’elle occupe pour quelques jours dans un joli coin du 18ème. Le temps de tout installer, d’ajuster l’éclairage avec les moyens du bord, et Lauren et son clavier Ethan Lipscomb se lancent. Cerise sur le gâteau, ils choisissent trois de ces morceaux qu’on a si souvent écoutés et qu’on espérait entendre en session. Et dans cette atmosphère feutrée, on se rappelle une fois de plus pourquoi cette voix et ces mélodies folk-rock envoûtantes se glissent sous notre peau pour nous toucher à ce point. L’instant est simple, évident et pourtant très beau, comme en apesanteur.
