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publié par Mickaël Adamadorassy le 30/05/18
Laura Veirs - Le Café de la Danse, Paris - 29/05/2018

C’était la première date de la tournée européenne de Laura Veirs pour son nouvel album The Lookout (Bella Union / [PIAS]). L’américaine nous explique entre deux morceaux, qu’elle et son groupe n’ont pas dormi depuis une vingtaine d’heures et qu’elle n’a même pas eu le temps d’admirer les très jolies projections qui défilent derrière elle (des images de plantes et d’animaux dans un esprit poétique presque "miyazakiesque"). Mais pas question de laisser la fatigue l’emporter, quelques morceaux pour se chauffer et c’est une prestation de très haut vol que nous offrent l’américaine et son groupe, le classique basse-batterie et une multi-instrumentiste qui fait des chœurs très réussis et nous régale de très belles parties d’alto et de violon, quand elle n’est pas au clavier ou à la guitare.

Au programme bien sûr des morceaux du nouvel album, à commencer par les deux premiers titres du disque, « Margaret Sands » et « Everybody needs you » , plus tard « Mountains on The Moon », « When it grows darkest » etc. mais aussi de nombeux titres piochés dans sa discographie (déjà onze albums depuis 1999), dont les premières notes font immanquablement réagir les fans présents en nombre : « July Flame », « Pink Light », « White Cherry » ou encore « Song for Judee », tiré de l’album collaboratif avec k.d. Lang et Neko Case et le plus ancien sauf erreur, « Galaxies », extrait de Year of the Meteors, l’album avec lequel on a découvert Laura.

Que ce soit les nouvelles ou les anciennes, que Laura soit à la guitare classique, les claviers ou la Gibson Les Paul pour un petit moment de rock’n’roll rebondissant et échevelé à la fin du concert, la voix est quasi-parfaite de bout en bout, portée par un mix bien fait et un niveau sonore juste comme il faut, ni trop fort, ni trop bas comme ça peut être le cas au Café de la Danse. Le groupe est très bon aussi, mention spéciale pour la violoniste/altiste à l’aise dans les sonorités classiques, les embellissements discrets comme dans les sons presque psychédéliques, les longues plages instrumentales.

Malgré la chaleur et les concerts vus récemment, on se retrouve à se remuer avec un grand sourire aux lèvres tout au long de la vingtaine de titres joués par Laura Veirs, enchaînés avec efficacité mais sans non plus se presser, l’américaine prend le temps de respirer un peu et de discuter, des chansons, du fait d’être une jeune mère de deux enfants, sur la règle auto-imposée au groupe de prendre chaque soir un risque "musical" pendant le set. Beaucoup de sourires entre les musiciens, des regards qui vont chercher le public, c’est une atmosphère très chaleureuse qui s’établit, tout à fait raccord avec l’univers musical et quand la prestation musicale est de grande qualité, il n’y a pas grand chose à dire à part qu’on en est sorti heureux de ce concert de Laura Veirs. (et que juste après on s’est pris un déluge comme on en avait jamais vu à Paris sur la tronche mais c’est une autre histoire...)

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