Aérostat Palace - Chaos
Commençons en ce dimanche par quelque chose de frais. Il y a du Exsonvaldes ou du Nada Surf dans le Chaos des Aérostat Palace et ce n’est pas pour nous déplaire, loin de là. Une ligne claire qui sait ménager les montées. Si le groupe nous présente son tout premier single, les musiciens qui composent Aérostat Palace n’en sont pas à leur coup d’essai. On le sent à la maitrise du morceau qui évite les effets faciles, porté par une production implacable, on se laisse totalement emporté par ce rock teinté de pop qui nous donne surtout envie de découvrir les autres morceaux du groupe. Cela tombe bien quatre titres sont déjà enregistrés. De quoi nous faire patienter en attendant un premier album. On l’espère !
Timbreroot - Different Light
Allemagne, Italie et Angleterre. Voici les pays d’origines du groupe selon leur bio qui accompagne ce nouveau morceau. Le second que l’on vous présente des Timbreroot sur le Cargo ! et qui accompagne parfaitement la ligne claire des Aérostat Palace, dont on vient de vous parler juste au dessus, avec cette fois ci une influence revendiquée et indéniable des The Lumineers. Ces envolées folk lumineuse qui vous emporte, vous donne la pêche, vous donne envie de chanter en yaourt. Ces riches arrangements, on adore le banjo tout particulièrement, qui ne viennent jamais étouffer la chanson mais au contraire la rendre aérienne et lumineuse. Une vraie réussite !
Charley Klein - Grandessimo & La Haine
On peut vous faire des confidences. Tout d’abord si il y a deux morceaux du même artiste (ce que l’on a fait dans la précédente sélection) c’est pour deux raisons. La bonne c’est que l’on a vraiment aimé l’univers de Charley Klein. On a été surpris par le grain de folie, par la voix, par la mélodie nonchalante mais ultra accrocheuse, par les arrangements faussement j’m’enfoutiste. On a été surpris par son univers, par ses influences diverses, variées, assumées, qui arrivent à parfaitement cohabiter pour créer un monde assez unique et même fascinant, à l’image du superbe clip de la Haine. Un univers qui ne plaira pas à tout le monde, ça on le sait, mais qui aura beaucoup à offrir à ceux qui sont assez curieux pour se laisser happer, pour accepter les propositions de Charley. Il faut passer de l’humour décalé de Grandessimo à la beauté parfois malaisante de la Haine, il faut se laisser aller pour accepter l’étrangeté de cet univers qui vous offrira tellement d’émotions. On peut passer des rires aux larmes en quelques mots, en quelques accords. C’est gonflé, radical et totalement unique. Impressionnant.
On voulait vous faire d’autres confidences, mais en fait on s’en fout. On vous laisse surtout profiter de la musique de Charley.
Eilis Frawley - Be A Lady
On redescend. Sur terre. Peut être. En tout cas on respire sans non plus quitter le singulier. Eilis Frawley nous offre un petit bonbon acidulé, de ceux qui claque sous la langue, mais qui révèle aussi différents parfums, surprenants, différentes textures inattendus. Des passages parlés comme l’ouverture de Be A Lady comme l’intro d’une conférence étrange qui enchaine un refrain ultra accrocheur où l’on se retrouve à taper du pied et remuer la tête en rythme, comme Alice ouvrirait la porte sur un tobogan qui vous emmènerait dans un autre niveau de conscience. On se perd, gentiment dans cet univers très personnel et pourtant où l’on se sent bien tout de suite. Un drôle de morceau mais surtout totalement imparable qui on l’espère en annonce de nombreux autres du même acabit !