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publié par Mickaël Adamadorassy le 26/09/22
La Maison Tellier - La Maroquinerie, Paris - 23/09/2022

Ils ont beau être normands, avec l’ovation que leur a réservé leur public, La Maison Tellier jouait clairement à domicile pour ce deuxième soir à la Maroquinerie, qui affiche complet. Un match amical dont l’issue été jouée dès l’arrivée du groupe sur scène : face au volume des applaudissements, les musiciens arborent un large sourire, Helmut déclare même que parti comme ça la situation pourrait leur échapper. Et s’inquiète pour Raoul, déclaré d’office en tant que "control freak" du groupe mais il serait plus juste de parler de "pompier pyromane" : dès les premier titres, "Copie Carbone" et "B.A.U." sa guitare électrique semble plus présente, plus "musclée" que les versions disque, une intention qu’on retrouve chez tous les musiciens, leur prestation est intense et fiévreuse, sur les titres qu’on entend en live depuis quelques concerts déjà (on ne doit pas en avoir loupé beaucoup à Paris depuis qu’on vous en parle ici) mais aussi sur le nouveau répertoire qu’ils ont eu le temps de roder puisque le concert a été repoussé à plusieurs reprises covid oblige. Quant au son même au premier rang, qui n’est généralement pas le meilleur endroit pour ça, on distingue sans problèmes les paroles et on entend chaque instrument sans pour autant perdre en impact sur les passages très rock, le signe d’un groupe et d’un ingé son qui maitrisent leur sujet.

La Maison Tellier en est à huit albums, même si l’accent est mis sur Atlas sortie cette année, on est content de retrouver un peu de toute cette discographie, en premier lieu de "Babouin", tirée de l’Art de La Fugue qu’on a filmée récemment en session mais aussi "Amazone", "Chinatown" et une version de "Sur un volcan" qui fait savamment monter la sauce à début. Lonny viendra aussi chanter "Harvest" de Neil Young, un petit clin d’œil au concert du 104 en juin dernier

Des morceaux d’Atlas, logiquement présents en nombre , on on retiendra le titre éponyme, où en plus de son côté mystique c’est carrément une tournure épique que les percussions et l’énergie du live apportent. L’émotion et la délicatesse de "Tout L’univers" et enfin le final très rock’n’roll des bien nommés "Douze travaux d’Helmut" qui conclut aussi le concert, avant un beau rappel avec "Exposition Universelle" où c’est toute la salle qui fredonne la mélodie de guitare de Raoul. Suivie d’une reprise du "Blinding Lights" de The Weeknd qui perpétue la tradition des reprises anglophones inattendues mais très réussies de La Maison Tellier. On se quitte sur "Haut, bas, fragile", à fleur de peau comme il se doit et toujours aussi belle et émouvante.

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