A l’occasion de son concert au Café de la Danse en mars dernier, on retrouvait Klô Pelgag et ses musiciens juste après les balances, à l’étage d’une salle vide, qui dans quelques heures allait être pleine à craquer pour une artiste qui en une dizaine d’années et quatre albums aura séduire un public de plus en plus large au Québec, comme en France avec une musique originale et la personnalité singulière qui se dessine à travers les textes. Cela faisait quelques mois déjà que le dernier album Abracadabra tournait chez nous et qu’on s’émerveille de la beauté et de la richesse d’un titre comme "Le Goût des mangues" alors la session s’imposait en apprenant l’existence de cette date parisienne. On ne sait pas trop si les arrangement sophistiqués du disque se prêtent aux contraintes de la session acoustique mais la demande est acceptée (merci à Erwan et Boogie Drugstore qui nous permette de filmer tant d’artistes talentueux) et on installe donc micros et lumière et on découvre en même temps qu’on les filme des versions du "Goût des mangues" et de "Sans visage" à la fois proches et très différents du disque. Et alors qu’on enregistre, on sait déjà qu’on tient des sessions uniques, magiques : avec tout son groupe qui vocalise, harmonise, bruite, rythme autour d’elle Klô Pelgag revisite ses chansons en mettant en avant aux côtés de sa propre voix, des sonorités, des harmonies qui étaient déjà sur le disque mais fondues dans un mix très sophistiqué, elles se retrouvent ici le devant de la scène, portées par les voix du groupe qui arrivent de tous les côtés et viennent se mélanger à la mélodie principale, avec ce supplément de puissance et d’émotions qu’apporte le chant choral.