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publié par alex le 01/09/01
kings of convenience
- quiet is the new loud
quiet is the new loud

sous les pavés

c’est rassurant : 2001 ne sera pas qu’une année de musique électronique ou de rock bruyant. le label source uk lance un véritable pavé dans la mare avec la sortie de deux magnifiques albums de pure folk. d’abord ce quiet is the new loud qui sonne comme un mot d’ordre, et dans quelques semaines the optimist lp de turin brakes, un groupe anglais dont nous vous reparlerons prochainement. kings of convenience, eux, sont norvégiens, fils de hippies, fans entre autres de pink floyd, et se connaissent depuis l’enfance. erlend et eirik font leurs premières armes dans un groupe de rock, mais ils se rendent comptent rapidement que leur vocation est beaucoup plus dépouillée et acoustique.

rêveries vaporeuses

ils créent donc kings of convenience et après quelques eps, sortent cet album au titre subtil, quiet is the new loud. ils vont enregistrer l’album à liverpool sous la houlette de ken nelson, un des producteurs les plus en vue en ce moment, qui a notamment produit les albums de coldplay et de badly drawn boy. pourtant, pas de “yellow” ou même de “trouble” sur cet album : le groupe s’en tient à une folk légère, dépouillée, d’une beauté rare. la première référence qui vient immédiatement à l’esprit, c’est bien sûr simon and garfunkel. le premier titre, “winning a battle, losing a war”, est une véritable copie carbonne de ce qu’ont pu faire ces illustres prédecesseurs. on retrouve la même délicatesse, le même lyrisme. la musique respire, les voix sont en pointillés, ces deux jeunes norvégiens refusent tout compromis.

clair-obscur

cela nous ramène aussi tout droit aux talentueux écossais belle and sebastian. l’écriture et la façon de chanter de stuart murdoch, le même goût pour les rêveries vaporeuses comme le “judy and the dream of horses” sur l’album if you’re feeling sinister, font de kings of convenience les petits cousins norvégiens de belle and sebastian. les sources d’inspirations des deux groupes ne sont pas les mêmes pour autant : erlend et eirik parlent plus de collines et de rivières que de bus et de rues détrempées. la pochette de l’album est d’ailleurs très évocatrice : une petite maison de bois en pleine nature pour un album bucolique et en clair-obscur. c’est un album reposant à écouter devant un feu de bois, un hymne à la douceur et à la clarté, un album qui nous rappelle qu’un silence peut dire bien plus qu’un long discours. un des grands disques de ce début d’année sans aucun doute.

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publié par le 01/09/01