Qui dit jazz dit rarement harpe, mais qui dit jazz dit expérimentation, et Julie Campiche est justement de ces musiciens explorateurs qui n’hésitent pas à élargir leurs horizons en passant du classique au jazz, des partitions à l’improvisation, et des instruments acoustiques aux effets électroniques.

Le festival JazzContreBand ne s’y est pas trompé qui l’a programmée avec son quartet (Leo Fumagalli au saxophone, Manu Hagmann à la contrebasse et Clemens Kuratle à la batterie) pour son édition 2020.

Sur scène comme à l’écoute de leur premier album, Onkalo, la magie opère dès les premières mesures tant la musique est cinématique et toute en émotions, tant méditatives qu’orageuses.

Le quartet prend son temps, construit des ambiances et les alterne au fil de longs morceaux qui font la part belle à l’improvisation, à l’épure, au silence entre les notes, mais aussi à la pulsation et à la tension entre les instruments.

Il s’en dégage un vrai son de groupe, singulier et contemporain, autour des compositions de Julie nourries de la sensibilité et les effets que chaque musicien associe à son instrument, et on a déjà hâte de découvrir leurs prochains morceaux.