Découvert sur le tard, il faut l’admettre, mais par curiosité, avant de se rendre au concert hambourgeois de The Swell Season dont il assurait la première partie, Josh Ritter s’est tout de suite imposé parmi les artistes qui comptent. On s’était échauffé déjà 2 fois cette année, mais avec à chaque fois la même frustration de le voir céder la scène après 4 ou 5 titres. Hier le songwriter nous faisait l’honneur de sa présence lors de la 2eme édition de l’Eldorado Music Festival organisé par nos amis de chez Fargo Records. Nous allions enfin pouvoir profiter plus longuement.

Eldorado

C’est dans une salle quasi pleine, assise, et presque essentiellement constituée d’un public anglophone, que Josh Ritter fait son entrée, tout sourire comme à son habitude. Il est seul en scène, ce qui est une surprise, mais n’enlèvera rien à la qualité de la prestation. Josh nous livre un eldorado de ballades (Change Of Time, The Curse, Come And Find Me...) et de country-folk songs (Good Man, Kathleen, Harrisburg...), dans des versions utlra-dépouillées, ce que n’est pas sans déplaire, puisque sur disque, il n’est pas rare que l’américain (irlandais d’adoption) se perde dans des arrangements un peu lourds. On est profondément touché par le plaisir qu’il prend sur scène, la sincérité et l’intensité de ses interprétations, la manifestation de ses sentiments quant à notre présence et engouement. Alors c’est pas dingue l’engouement, il faut avouer que l’envie démange de se lever, taper du pied, bouger, mais le public reste assez mou. Est-ce culturel, est-ce la configuration de la salle, n’empêche qu’en observant les regards et les mouvements de lèvres s’accorder aux chansons, on sent bien qu’il y a tout de même osmose.

Souvenirs

On se souviendra : De la bonne humeur ambiante. De cette fin de morceau incroyable où Josh vacille en arrière, et termine sur le dos. De l’intro de In the Dark où il faut faire la traduction à l’ingé lumière pour que ce dernier éteigne totalement. Des morceaux joués A Capella. De l’intervention de sa femme Dawn Landes (un peu effacée, comme décidée à ne pas lui voler la vedette) et de leur duo 500 Miles (disponible en téléchargement gratuit ici). De l’émotion à la veille du triste anniversaire de 911 avant d’entonner le tant réclamé Girl In The War. De l’humour notamment lorsque Josh présente sa Murder Ballad : Folk Bloodbath, ou encore remercie son groupe (alors qu’il est seul en scène). Enfin on retiendra cette poignée de main échangée lorsqu’il quitte la scène.

Nostalgie immédiate

C’est avec la sensation d’avoir passé un très bon moment, une certaine nostalgie des ces 90 dernières minutes, et le coeur léger que l’on quitte les lieux, espérant le revoir bientôt.

Site officiel : http://joshritter.com/ Dernier album : So Runs The World Away (independent records)

Set list

Dans le désordre et selon souvenirs :

Change Of Time Good Man Folk Bloodbath Hello Starling Wolves Kathleen The Curse Harrisburg Moon River 500 Miles In The Dark Change Of Time Southern Pacific Come And Find Me Girl In The War Empty Hearts