accueil > articles > albums > joseph arthur

publié par alex le 30/03/02
joseph arthur
- junkyard hearts eps
junkyard hearts eps

sans intention

joseph arthur nous habitue aux bonnes surprises en ce moment. après le forfait des trois concerts parisiens et la floppée de dates en province, voilà les quatre eps en édition limitée. ces quatre disques sont composés intégralement de chansons inédites, dont la grande majorité ne figureront pas sur l’album, redemption’s son, à paraître en mai. 19 nouvelles chansons, dont 16 « inédites », qui dit mieux ! quel plaisir de voir un artiste - et une maison de disques - qui accepte de sortir des chansons sans réelle intention lucrative, les cds sortant en édition très limitée. et pas n’importe quelles chansons non plus. junkyard hearts reprend le fil là où vacancy, le précédent ep de joseph arthur, l’avait laissé. c’est dire tout le chemin accompli par le new-yorkais. les chansons de vacancy étaient à la fois sombres et malsaines pour la plupart. “bed of nails”, “toxic angel”, “prison”, autant de morceaux aussi beaux que vénéneux. joseph arthur se débattait très sérieusement avec la drogue à l’époque, et cela se resssentait dans ses compositions torturées.

aseptisées

junkyard hearts n’est pas une collection de mélodies sucrées et aseptisées, rassurez-vous, mais on sent quand-même que le bonhomme a repris le dessus, provisoirement au moins. le symbole, l’hymne des junkyard hearts pourrait bien être “bill wilson”, du nom du directeur américain des alcooliques anonymes. cette chanson presque enjouée est une renaissance, un nouveau départ après un rapide coup dans le rétroviseur. difficile pourtant de faire une sélection dans cette époustouflante série de chansons. les cinq morceaux du premier volume de junkyard hearts, par exemple, sont toutes remarquables. ces chansons sont une invitation au voyage, un passage permanent de l’ombre à la lumière. joseph arthur a donc le cœur plus léger, comme le prouve l’aérien “jumping in with you”. mais il n’a rien perdu en profondeur d’âme. “the coldest sea” ou “this heart will swallow us” traversent la nuit, mais avec plus d’assurance que d’habitude, plus de certitudes.

sans-faute

le deuxième volume s’ouvre avec un morceau phare, “marmalade eyes”. joseph arthur fait preuve d’une maîtrise de sa voix, des mélodies, de ses instruments, assez impressionante. il s’essaie même, avec une certaine réussite, à la country-folk, avec un “dear lord” de bonne facture, quoique moins intéressant que le reste des eps. le troisième volume est un petit bijou, avec trois chefs d’œuvres très différents. “space needle”, “be my friend”, et “termite song” qu’on pourra retrouver sur l’album, ou trois facettes de l’énorme talent de l’américain. junkyard heart 5 clot le bal, avec un nouveau sans-faute. cinq sur cinq, rien à jeter sur ce cd une fois de plus. mention spéciale à “crackerback box” et “still the same", deux ballades d’une intensité proche des prestations scéniques de joseph arthur. que dire pour conclure ? que joseph arthur fait très, très fort avec ses junkyard hearts, qu’il nous bluffe de plus en plus, que l’album à venir, redemption’s son n’est pas mal non plus, et qu’il faut absolument aller voir ce monsieur sur scène. (si vous n’arrivez pas à vous procurer ces eps, ils devraient être en vente à la fin des concerts français des mois de mai et juin)

Partager :

publié par le 30/03/02