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publié par Ben Gaston le 03/12/19
Jérôme Minière - L'Auguste Théâtre, Paris - 28/11/2019

Le festival Aurores Montréal fait la promotion des artistes et échanges entre le Québec et la France. Aussi, quoi de plus logique que d’inviter Jérôme Minière a ouvrir le bal de cette septième édition. Le natif d’Orléans vit en effet dans la Belle Province depuis plus de 20 ans maintenant, il en a même capté un petit accent caractéristique et sympathique.

L’Auguste Théatre, endroit cosy dans une impasse entre 11e et 20e arrondissement a fait le plein, l’attente et l’excitation sont palpables.

On sait l’artiste multi-facettes qui vient du cinéma à la base, mais on ne s’attendait pas néanmoins à ce qu’il va nous proposer ce soir. Le spectacle débute en effet par une vraie-fausse conférence façon "TED talks" (sic) où Jérôme se propose d’être notre coach. Il serait illusoire de tout résumer, il est question d’éloge de la paresse, d’une peluche elle même coach du coach, d’une conversation et d’un morceau joué avec lui-même dans le passé, sans oublier quelques messages politiques, notamment autour de l’écologie. C’est décalé, comique et non dénué de sens et de messages.

Et puis, subtilement, la conférence laisse place à une forme plus classique de concert. S’enchainent des morceaux du diptyque Dans la forêt numérique sorti fin 2018 et Une clairière paru en juin. Dans une lumière souvent volontairement faible, nous sommes plongés dans l’univers envoutant des chansons telles que « Haut bas fragile », « Nos corps », « De vive voix ». Sur l’écran, on oscille entre des vidéos de Jérôme Minière, des peintures/photographies d’artistes amis, des animations digitales.. « Le vrai le faux » est un des rares morceaux plus anciens du set, il permet une digression sur les fake news du président américain.

On continue avec, dans le désordre toujours, « Cascades », le magnifique « Vaste », « La vérité est une espèce menacée » et « Duplicatas » illustré par une vidéo youtube d’un logiciel de compta brésilien du même nom.. La voix est toujours juste, chaleureuse même si elle porte des textes souvent désenchantés. Une erreur involontaire du projectionniste remplaçant (nous explique Jérôme) nous montre à quel point la prestation est préparée et réglée au millimètre.

Pour clôturer le set, nous avons droit au long et superbe « La beauté » accompagné à l’écran du clip que nous avions recommandé à sa sortie.

Un premier rappel festif et dansant, avec mini envahissement de scène, dont un photographe en pleine action (?), un deuxième beaucoup plus calme au piano pour faire retomber la pression, et c’est un public comblé et heureux qui quittera le théâtre, se disant qu’on aimerait voir notre cher exilé canadien plus souvent par chez nous.

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