Après une session sur les rails qui passent au dessous de la salle du Hasard Ludique, après avoir retrouvé quelques amis en attendant le concert, après avoir écouté avec un plaisir infini le concert de Blumi, nous découvrons enfin le nouvel et merveilleux album de Jawharsur scène. Le concert commence par plusieurs morceaux de Khyoot, sorti il y a quelques semaines, joués en trio. Jawhar à la guitare et à la voix, cette voix d’une douceur, d’une profondeur, d’une sensualité incroyables. Cette voix qui vous transperce le coeur. Juste après le concert on se disait avec Kate "This is the Kit" Stables d’abord combien le concert était beau, tout simplement beau, et qu’à ce niveau d’émotion et de poésie nous pouvions être touchés, émus, transportés sans même comprendre un mot des paroles. Il y a aussi Azza sur scène, qui était avec nous pour la session quelques heures avant. Aux machines mais surtout au chant, une voix d’un autre registre que celle de Jawhar mais qui se marie parfaitement, une voix comme son regard, comme son sourire, comme son plaisir évident d’être sur scène, une voix douce et puissante à la fois, une vois comme la caresse d’un voile emporté par le vent. Et puis il y a Eric au piano. A l’autre bout de la scène par rapport à notre place dans la salle. Un piano et un clavier. A l’instant même où nous écrivons ces mots passe "Time" de Tom Waits, l’une des plus belles chansons du monde. Qui nous fait penser au dernier concert de This is the Kit, à Kate totalement subjuguée par ce qu’Eric a apporté à la musique de Jawhar, à ce concert, à cette incroyable liberté de son jeu. Difficile quand on est pas musicien d’avoir les mots pour expliquer ce que l’on a vécu et ressentit en écoutant ce qu’Eric a pu faire ce soir là dans la petite salle du Hasard Ludique. Surprenant, envoutant, jamais là où on l’attend, le piano n’est pas là pour un simple accompagnement mélodique, qui pourrait être déjà merveilleux tellement les chansons de Jawhar sont des merveilles de poésie et de mélodie. Non, Eric nous emmène ailleurs, nous surprend, nous désarçonne parfois, mais juste ce qu’il faut pour ne jamais nous faire sortir de la chanson, sans jamais se mettre en avant, sans jamais en faire trop. C’est un trio absolument incroyable que nous avons eu la chance de voir sur scène. La soirée se termine comme la journée avait commencé. En croisant les amis, en croisant des regards émus, des visages heureux, en échangeant sur la musique, un peu, mais pas que. Sur la vie aussi, beaucoup même.
Des chansons comme celles que nous a offert Jawhar ce soir là sont des cadeaux précieux. Merci à lui, merci à eux.
Merci à Erwan.