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publié par gab le 19/12/22
Ride - Elysée Montmartre, Paris - 18/12/2022
Elysée Montmartre, Paris

Ce devait être la journée de la délivrance après une année particulièrement difficile côté boulot. On avait tout planifié, la France mettait 3-1 à l’Argentine dans le temps réglementaire (avec le pénalty des familles pour l’Argentine bien entendu) et on enchainait avec une soirée mythique de Ride sur le Nowhere 30th anniversary tour. L’après-midi parfait en somme. Il faut dire qu’on attendait de pouvoir assister à un concert de l’album Nowhere, l’album de tous nos superlatifs, depuis la reformation de Ride en 2015 ; Et pendant toutes ces années, pour notre plus grand agacement, ces concerts étaient réservés exclusivement au Royaume-Uni. Or si l’équipe de France a raté son occasion et un peu gâché les réjouissances, nous n’avons pas manqué notre rendez-vous personnel avec l’histoire (la nôtre), quitte à ne suivre les prolongations et tirs-aux-buts qu’à la radio (sur une francilienne et un périph d’une fluidité inédite un dimanche soir).

mood

Ça faisait tout drôle de se retrouver dans une salle de concert après tout ce temps et ma foi, Bryant’s Magic Tears, le groupe qui ouvrait la soirée, était parfait dans son rôle de sparring-partner. On se serait cru en 1990 avec un mélange de Ride-toute-première-période-EPs et de Jesus and Mary Chain du meilleur effet, avec pas moins de 3 guitares pour assurer la présence sonore. Comme la journée ne faisait rien qu’à nous mettre des petits bâtons dans les roues, on est arrivé au milieu du set mais on ira de ce pas voir de plus près ces français à qui il ne manquait que les pulls informes pour être totalement dans le mood de l’époque.

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petit cliché amateuro-smartphoneur flou/noisy pour l’ambiance

chaleur

Après cette excellente mise en bouche, devant un public entièrement acquis à leur cause, Ride attaquait dans l’ordre et avec la puissance requise leur œuvre ultime : Nowhere. Bien sûr, les petits bâtons continuèrent à venir nous titiller ça et là, ne nous permettant pas d’être autant « dedans » qu’on l’aurait souhaité, que ce soit côté placement (c’est moi qui me tasse ou le public a grandi pendant mon absence des salles de concerts ?) ou côté son (dans mes souvenirs, l’Elysée Montmartre produisait un bien meilleur son que ça). Même le groupe, qui réalise pourtant une superbe prestation toute en chaleur et énergie, s’y mettra dans le choix de la set-list post-Nowhere ("Future love" et "Twisterella", franchement !). Mais ne boudons pas notre plaisir puisque, nous le disions, Mark, Andy, Steve et Loz étaient là et bien là que ce soit dans l’intensité des classiques "Seagull" et "Dreams burn down" ou dans l’exécution impeccable des morceaux qu’on venait plus particulièrement chercher ce soir-là, les "Kaleidoscope" et "Decay" qui font aussi la force de ce disque. Une mention spéciale au morceau "Nowhere" et sa magnifique intro noisy-demi-teinte qui vient clore l’album et la première partie du concert. La seule entorse à Nowhere, l’album, aura été le remplacement de "Here and now" (dommage) par le cultissime "Unfamiliar" (yay !).

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petit cliché amateuro-smartphoneur pour l’ambiance

avant-goût

Dans la seconde partie de concert, Ride se baladera à loisir dans sa discographie tout en prenant le temps de discuter, le sourire aux lèvres, entre les morceaux. Un moment très appréciable (et visiblement apprécié par le groupe pour qui c’était le dernier concert de l’année) avec les plus récents (et très bons) "Lannoy point" et "Kill switch", avant de revenir sur un avant-goût des 30 ans de l’album Going blank again (qui tombait cette année mais est décalé pour cause de covid) avec les toujours ultra-efficaces "OX4" et "Leave the all behind". On se quitte bien entendu sur "Leave the all behind", dernier morceau idéal pour mettre tout le monde d’accord avant un prochain Going blank again 30th anniversary tour.

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publié par le 19/12/22