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publié par Renaud de Foville le 20/08/02
interpol
- turn on the bright lights
turn on the bright lights

souvenirs

cela fait maintenant plusieurs semaines que l’on a reçu le cd promo de l’album d’interpol. cela nous a permis depuis le mois de juin de l’écouter presque tous les jours et d’embellir un peu plus notre été. pourtant on a vraiment essayer de reculer au maximum le moment d’écrire cette chronique, de se mettre devant notre ordinateur, turn on the bright lights en fond sonore (au cas où il y aurait encore quelques subtilités que nous n’aurions pas entendu lors de nos 4215 écoutes, et il y en aura toujours...) pour chroniquer l’un des albums les plus attendus de l’année sur notre vieux rafiot ! pourquoi redouter à ce point cette chronique... tout simplement parce qu’au fond de nous on savait très bien qu’il n’y avait pas grand chose à dire sur turn on the bright lights. attention, ce n’est pas qu’il y a trop de choses à dire, que l’on ne serait pas par où commencer un chronique fleuve et dithyrambique, ponctués de superlatifs tous en dessous de ce que l’on ressent à l’écoute de ce premier album. non, non... a force de ne retirer que très rarement l’album de la platine, on sait très vite que l’on n’aura pas grand chose à dire. quand vous mettez turn on the bright lights chez vous, le son assez fort pour que chaque morceau de l’album envahisse votre espace sonore et accompagne surtout chacun de vos mouvements, chacune de vos réflexions, vous vous retrouvez juste face à vos émotions. pour nous interpol c’est déjà des souvenirs, ces instants de grâce indescriptibles que l’on ne pourrait partager qu’avec ceux qui ont ressentit la même chose, qu’avec ceux qui ont vécu le même tourbillon de sentiments... 2001, une année américaine à plusieurs titres ! musicalement pour notre cargo c’est la découverte de deux groupes et de leurs premiers albums respectifs : lift to experience et interpol.

baudruche

c’est vrai que parfois on s’emballe un peu rapidement, car il est assez rare de découvrir un groupe à ses tout débuts. mais il est encore plus rare de ne pas être déçu sur la longueur. muse est devenu une énorme et ridicule baudruche boursouflé, day one s’est révélé insipide sur scène et coldplay risque de ne pas nous surprendre avec son nouvel album. alors pourquoi lift to experience et interpol. peut être parce que l’année de bush et du 11 septembre il fallait bien qu’un groupe du texas et un groupe de new york se fassent remarquer... mais aussi parce que depuis les premières notes que l’on a pu entendre de ces deux groupes (l’album pour les lift to experience et le concert de st malo pour interpol) chaque nouvelle rencontre, chaque nouvelle étape n’est que pur plaisir. c’est ce plaisir simple et précieux que l’on aimerait partager quand on écoute interpol.

fragile et personnel

mais comment décrire ce sentiment fragile et personnel que l’on a sentit naître en nous ce dimanche soir de la 11° route du rock, comment partager cet instant de bonheur qui nous a fait ranger au plus profond de nos poches les a priori que l’on pouvait avoir pour un groupe qui affichait avec fierté et impudence des influences classiques que l’on pensait trop faciles. comment expliquer que l’on voulait à tout prix vérifier que l’on ne s’était pas trompé, que nos souvenirs de ce premier concert, de cette première rencontre n’étaient pas d’éphémères sentiments issus d’une brume alcoolique bretonne... le concert du festival off des inrocks et surtout le merveilleux 4 titres auto-produits du groupe nous permettaient de commencer à ne plus douter et calmaient notre impatience d’avoir enfin entre les mains leur premier album. aujourd’hui c’est chose faite. il n’y a plus de doute, il n’y a plus que des instants de plaisir. il n’y a plus que l’envie de se plonger dans la mélancolie d’interpol, il n’y a plus que ces refrains imparables, ces mélodies absolument parfaites qui ne vous quittent jamais, il n’y a plus que la basse redoutable d’un groupe qui va voyager très longtemps à bord de notre cargo. un groupe qui ne s’est pas contenté de revenir bêtement à la route du rock de cette année pour un simple concert de promotion, mais qui nous a offert l’un des deux meilleurs concerts de cette édition, et au passage l’un des meilleurs concert de l’année... alors, oui, en fin de compte, il y aurait peut être des milliers de choses à dire sur cet album tant attendu, sur ce turn on the bright lights sur lequel nous avions fondé tant d’espoir que l’on aurait dû n’être que déçu, il y aurait sûrement des millions de choses à dire, à écrire, à débattre... laissons cela aux journalistes chevronnés, aux chroniqueurs professionnels... nous on préfère juste remettre l’album sur la platine, pousser le bouton du volume à fond et repartir voyager sur les terres d’interpol.

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publié par le 20/08/02