volume

sur le double dvd live de cure qui vient de sortir, il y a une petite note intérieure : "ce concert a été filmé live - ça a joué fort... alors montez le volume ". un live est là pour nous faire vibrer, nous faire vivre les émotions que l’on a pu partager avec le groupe lors des concerts auxquels on a pu assister. si vous êtes un habitué du cargo, vous savez que nous avons partagé beaucoup de moments avec interpol. découvert à la route du rock 2001 l’admiration que nous avons pour ces new-yorkais ne s’est pas démentie. de concerts en rencontres, l’intensité que l’on avait décelée chez ces quatre new-yorkais en ce très beau soir dans le fort de st père d’interpol n’a pas fléchi. même si certains " oiseaux-photographes " de mauvais augure ruminent avec humour leur rejet de tout ce qui peut concerner interpol, nous attendons toujours avec autant d’impatience la suite des aventures de ses dignes héritiers des chameleons (bien plus que de joy division comme nous pouvons le lire partout et même un peu trop sur notre vieux rafiot !). donc voilà que cet été sort dans une période bien calme un ep qui doit nous faire patienter en attendant un véritable nouvel album. cet ep a été enregistré durant les fameuses et, désormais, légendaires - n’ayons pas peur des mots - black session de bernard lenoir - d’où le titre. une idée que l’on ne peut qu’approuver et saluer, quand la plus grande majorité des groupes et des maisons de disques préfèrent sortir des singles sans aucun intérêt avec au mieux deux morceaux inédits ou plus souvent d’insipides remixes.

excuses

ici un morceau de l’album, le nerveux "say hello to the angels" et une démo, pas fondamentalement différente de l’original, de "nyc", font office d’excuse pour sortir quelques morceaux live. donc suit ce qui nous intéresse plus particulièrement, quatre morceaux joués à cette fameuse black session, dans les studios de france inter il y a maintenant un peu plus d’un an, le 27 août 2002. quelques jours après leur passage à leur seconde route du rock, jouant sous un orage proche de la tempête - tempête franchement déclarée pour le concert apocalyptique et unique de programme - nous avions été ravis de les retrouver dans le confort douillet du studio de la maison de la radio. quoique très certainement un peu fatigué le groupe n’en avait pas moins atteint, encore une fois, quelques sommets d’émotion. bien sûr cela n’avait rien à voir avec ce que l’on avait pu voir dans le fort de st père, mais pour commencer une nouvelle année la mise en oreille (pas sûr que cela existe cette étrange expression) n’était pas des plus désagréables... vous pouvez d’ailleurs, pour en savoir plus, vous jeter avec avidité sur la chronique du cargo à propos de cette black session ici.
 

normal

on comprend les différentes raisons qui ont décidé labels et le groupe à ne mettre que 4 morceaux de ce soir là (l’idée n’est pas de sortir un live et tous les morceaux joués ce 27 août ne méritent pas non plus de figurer sur ce black ep...). vous me direz qu’avec la très impressionnante tournée que le groupe a entrepris depuis la sortie de leur premier album ils avaient quand même le choix... mais le vrai problème de ce mini album, c’est le son, le mix... quelle drôle d’idée ! si cure vous dit de mettre fort, très fort son live vous pouvez toujours essayer avec le black ep, vous ne risquez pas d’avoir de problèmes avec vos voisins - heu sauf si vous oubliez de baisser le son quand vous mettez le disque suivant, qui risque de vous percer un tympan, si vous ne faites pas attention. mais pourquoi le son est tout écrasé, pourquoi tout à l’air sous-mixé. rien ne sort, vous avez beau augmenter considérablement le volume tout reste toujours un peu plat, comme si un voile était jeté sur ce black ep. cela pourrait être négligeable, mais cela nous gâche presque le plaisir d’avoir quelques morceaux live d’interpol, quatre morceaux qui complètent la collection de ceux que l’on peut trouver sur le net (à vous de chercher !). pour vous dire à quel point le son est étrangement faible, c’est qu’à la première écoute on se dit qu’il y a un problème, que notre cd est défectueux, et puis, renseignements pris, c’est " normal ". le black ep est mixé pour ne pas vous fâcher avec vos voisins, interpol est devenu un groupe discret, qui pour l’instant n’a pas vraiment retenu la grande leçon des wampas : le rock c’est tout a fond !