Ce n’est pas tous les jours qu’on peut glisser une blague dans le programme de son festival et il faut le reconnaître celle-là est plutôt bonne : Rock en Seine 2018 proposait samedi un concert les anglais d’Insecure Men et dimanche un autre groupe appelé... Confidence Man.

Strictement aucun rapport entre les deux mais on a trouvé ça assez cocasse... Et donc Insecure Men... sur scène on compte pas moins de neuf musiciens, guitare-basse-batterie + saxophone, lapsteel, claviers et même un vibraphone... On n’ est pas trompé sur la marchandise, ce sont tous des hommes, pas spécialement insecure à première vue mais d’un peu tous les âges, bien sapés, à l’anglaise. Au milieu le leader du groupe Saul Adamczewski, par ailleurs guitariste de Fat White Family (qui joue aussi au festival, bien vu ça fait des économies sur de défraiement, faut bien payer le transport de 8 musiciens et un énorme vibrophone !), épaulé à la basse et aux choeurs par son ami Ben Romans-Hopcraft qui joue dans Childhood.

L’enfance... finalement ça serait une assez bonne façon de décrire la musique de Insecure Men sur disque : une pop faussement naïve aux mélodies et sonorités un peu kistch, entre les teletubbies, Grandaddy et Syd Barrett, des grands qui jouent à faire de la musique de Noël expérimentale. Le seul groupe qui pourrait vaguement être comparable c’est les français de Anabel’s Poppy Day qui sont pour le coup encore plus déjanté et en même temps plus rock’n’roll que british pop . Bref un OVNI pas inintéressant du tout même si le vibraphone finit par sérieusement nous les casser.

Malheureusement sur scène malgré tous les musiciens présents, ça ne fonctionne pas, c’est mou, il y a un sérieux manque de charisme et de présence scénique. Pourtant contrairement à Parcels la veille, ils sont plutôt sympathiques les musiciens d’Insecure Men. Mais bon on s’ennuie et au bout de 5 ou 6 morceaux, on préfère aller voir ailleurs. Dommage ... mais on ne peut que vous conseillez leur album homonyme si vous aimez la pop très très barrée !