Si vous voyez écrit 20h sur le site de la flèche d’or, venez à 21h. Si vous arrivez tôt et que vous voulez ressortir, dites vous que les deux videurs à l’entrée aiment pas trop ça. Pourquoi ? bah on sait pas trop mais vaut mieux pas les contrarier, pas envie de louper Hopper fraîchement sorti de l’enregistrement de leur p’tit deuxième avec donc la promesse de plein de nouvelles chansons...
Alors donc longtemps plus tard voilà Thomas Belhom qui débarque sur scène, armé d’une les paul, d’un sampler, d’un clavier et d’une batterie customisée avec des percussions diverses et variées. La formule est en gros la même pour chaque morceau : il se sample à la guitare, laisse tourner la boucle et se met à jouer de la batterie d’une manière plutôt possédée (l’amplitude des gestes) mais approximative (la pédale de grosse caisse qui se barre). On se laisse facilement emporté par la voix plutôt agréable et la batterie élégante, toutes les deux fortement rémanentes de Calexico (mais cela surprend moyennement vu que Belhom a pris l’air de Tucson un certain temps). Malheureusement on sent pas mal de fébrilité (pas étonnant quand le belhom avouera ne pas avoir répété) et à force de le voir jongler entre un peu tout, balancer ces percus, prendre et reprendre sa guitare on s’y perd un peu... heureusement que la voix sait y faire,alors on attend la suite, plus répétée apparemment.
Barth c’est l’autre alternative quand on joue tout seul et qu’on veut faire du bruit pour plusieurs : pas d’auto-sampling mais une boite à rythme et par dessus voix-guitare. Le tout sonne très bien, la voix du monsieur en particulier mais rien d’extraordinaire, rien qui surprenne dans les programmations comme dans les lignes de chant.
Pour finir Hopper, bin la première chose qu’on se dit c’est que les scènes comme ça deviennent vraiment trop petites pour eux, on sent l’envie d’en découdre, d’occuper un espace toujours plus grand, les nouvelles chansons qu’on avait connues balbutiantes, carburant surtout à l’énergie brute ont pris de la maturité, se sont raffinés et on sent déjà les futures perles de l’album à venir. Ainsi que toujours cette capacité de métamorphose en plein morceau, que ce soit un tempo qui tombre brusquement ou au contraire les guitares qui se lâchent.
L’ancien répertoire sonne lui aussi encore mieux avec des guitares à la fois plus rugueuses et plus incisives, la faute peut être aussi à un son mieux travaillé où l’on arrive maintenant à bien distinguer chaque note des deux guitaristes. Et le reste ? ça n’a pas changé, ce sont toujours des bêtes de scène, qui donnent tout en quarante-cinq minutes qui paraissent toujours trop courtes. (mais on peut se rattraper avec une deuxième dose dans deux semaines au même endroit pour le même prix c’est-à-dire gratuit)
woh.
photos, texte.
tout.
wowowoh