Comment s’est passé l’enregistrement de vos premiers albums respectifs ?
Les deux groupes (catégoriques) : hyper bien.
- Romain : c’est une super expérience de faire un album.
(à Hopper) Vous avez bossé avec un ancien collaborateur d’Albini ?
- Aurélia : ils ont pas sorti des albums de groupe ensemble. C’est un ami d’enfance d’Albini, ils ont bossé ensemble dans les studios de Motown.
- Jean : et il a fait l’acoustique du studio d’Albini
- Romain : Le studio [où Hopper a enregistré] c’est un endroit où ont enregistré des groupes qu’on aime bien, c’était pas un hasard d’enregistrer là-bas. Et ça s’est effectivement super bien passé, en plus les conditions du studio c’est une ferme à la campagne, tu es isolé, tu es dans ta musique, tu fais qu’enregistrer. C’est vrai une chouette expérience. De ce moment là, jusqu’au moment où tu trouves ton disque dans les bacs, c’est chouette.
- Aurélia : enfin entre le moment où t’as terminé et le moment où ça sort dans les bacs justement , il y a plein de flottements et un méga stress, de la part du label déjà qui stresse le groupe sur des points un peu sombres comme la sortie, sorties reculées etc... Tu te demandes si le disque va sortir un jour, si tout va être prêt, si ça sert de le sortir maintenant... plein d’interrogations...
(à Exsonvaldes) Même question pour time we spent together ?
- Simon : On est pas allé au black box , on aurait bien aimé au début mais la question qui s’est posée au début quand on a voulu enregistrer ; c’était vraiment une question d’argent tu voies et en terme de budget, soit on faisait une courte semaine dans un gros studio, en termes de matériel etc, on avait contacté pas mal de trucs dont le rising sun à Bruxelles où on a presque envisagé d’aller (NT : où a été mixé notamment l’hémisphère gauche d’expérience, a vu passé aussi Arno, Sharko et bien d’autres). Mais au final, on s’est dit que pour une premier disque, ce dont on avait besoin c’était plus du temps que du matériel et donc on partit quinze jours, pareil dans une ferme à la campagne, mais un peu moins équipé que le black box, avec l’ingé son du studio et notre ingé son qui fait notre son sur scène. On a pris le temps de tout faire dans les détails comme on envisageait.
Ca s’entend d’ailleurs dans le fourmillement de détails, d’arrangements.
- Simon : j’espère bien, on a travaillé pour ça. (rires)
En parlant d’arrangements, pour tout ce qui est piano, cordes, ça va être repris sur scène ? Je me rappelle d’un concert où Antoine s’était mis au piano...
- Simon : c’était parce qu’on jouait avec un groupe qui avait un piano. Comme nous on en a pas, c’est difficile. Le piano c’est Antoine et Martin, le violoncelle Antoine mais il joue déjà de la guitare et il chante, il peut pas tout faire. Donc dans un futur proche je pense pas mais à l’occasion on essaiera.
C’est dommage parce que ça apporte vraiment un plus sur l’album...
- Simon : Ouais, c’est bien mais surtout sur le disque parce que ce qu’on voulait sur ce disque c’est faire quelque chose d’un peu plus posé, d’un peu plus réfléchi et travaillé que sur scène où on fait quand même plus de bruit, on joue plus vite. C’est pas exactement la même chose. Ca serait bien mais c’est pas essentiel. Les morceaux sont pas les mêmes sur scène donc ça va, pour l’instant ça nous manque pas.
- Martin : Je suis pas d’accord : quand on a écrit l’album, on s’est dit qu’on allait faire rien qu’on fait pas sur scène. A part les parties de violoncelle, les morceaux c’est les mêmes exactement.
- Simon : ouais mais on les joue pas de la même façon. Y a pas la même énergie... et puis après comme Hopper, on a fini d’enregistrer notre disque, on a entendu, en se demandant si ça allait être bien et puis il est sorti...
- Martin : c’est vrai que c’est un peu une période de stress. Genre « putain le presseur, qu’est ce qu’il fout ? » (rires)
- Simon (à Hopper) : mais bon vous êtes contents de votre disque ?
- Dorothée : très, on pense déjà au prochain en fait. On a pas mal de nouvelles compos, presque assez pour un nouvel album. On pense déjà à ça, parce ça va assez vite, on les joue pas mal sur scène maintenant.
- Simon : sur votre disque, il y a des morceaux qui datent d’il y a deux ans ou plus.
- Dorothée : il y a eu une première session dans l’enregistrement de cet album, cinq morceaux au total qui ont été fait il y a deux ans et les cinq derniers ont été fait en septembre 2003. Nous, c’est clair qu’on pense déjà à enregistrer le prochain. On compose pas mal et on fera une petite sélection après, en ayant plus de compos, pour pouvoir plus faire le tri, ce qu’on a pas eu trop l’occasion de faire pour le premier en fait. Ca a été assez vite et jusqu’au dernier moment on a eu des hésistations sur l’intégration de certains morceaux donc là on prend plus notre temps à essayer de les jouer un maximum sur scène pour voir ce que ça donne, les réactions du public et puis même pour nous (rires)... histoire de changer un peu.
(... la suite : (dé)composition ... )