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publié par Ben Gaston le 26/03/19
Homeward Bound - Le Café de la Danse, Paris - 22/03/2019

C’est un Café de la Danse en configuration gradins qui accueille Homeward Bound en ce vendredi soir printanier. Il faut dire que la moyenne d’age est nettement plus élevée dans le public que sur la scène. En effet le duo à la base de ce projet n’était pas né lorsque Simon & Garfunkel triomphait dans les années 70.

Il faut croire qu’Elias Dris & Morgane Imbeaud (ex-Cocoon) ont été baignés dans cette culture folk pendant leur jeunesse. Je les imagine comme votre serviteur tombant par hasard sur le vinyle The Concert in Central Park et se laissant transporter vers la Grosse Pomme dans la torpeur d’un soir d’été...

Le concert ouvre sur des nappes électros très actuelles, les voix de Morgane et Elias se font entendre depuis les coulisses, et le groupe s’installe sur scène pour une revisite réussie de « Scarborough Fair ».

La suite voit se succéder quelques uns des plus grands succès du duo new-yorkais parmi lesquels « America », « The Sound of Silence » ou « Mrs Robinson ». Même si le groupe aurait pu se contenter de reprises, ils ont la bonne idée d’inclure un morceau d’Elias, « Golden Crown » et le magnifique « Between The Bars » d’Elliot Smith. « Bridge over Trouble Water » est ponctué par un solo virtuose du guitariste Théo Cormier.

L’ambiance est très cool, le groupe est clairement heureux d’être sur scène, aucun trac apparent, on se croirait presque dans un concert en appartement ou dans un studio de répétition. Le public apprécie cette décontraction et l’on n’est presque pas surpris de voir Lonny Montem les rejoindre sur scène. Artiste bien connue du Cargo !, elle se nourrit elle aussi de cette proximité avec le public.

Chose surprenante, ils abandonnent Lonny seule sur scène (seul Théo reste pour l’accompagner). Elle nous interpréte un vibrant « Old Friend » qu’elle a l’habitude de chanter avec Guillaume Charret au sein de leur duo TARA. Le groupe au complet la rejoint pour finir le set avec deux incontournables : « The Boxer » et « Cecilia ».

Pour le rappel, le talentueux batteur débute seul « 50 Ways to Leave Your Lover » à la rythmique complexe et inspirée de Steve Gadd. C’est fini ? Non, le public refuse de laisser partir nos jeunes musiciens. Un vote est improvisé par Elias et nous aurons droit à un bis de « The Sound of Silence » qui clôturera définitivement cette chouette soirée.

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